Le sentier aux pas
Carole Lepan, Marcellin (Ill)
Motus 2012,
Le pouvoir de l’attention aux êtres
Par Maryse Vuillermet
Dans cet album, la parole est aux arbres, plantés là et délaissés par les passants qui ne les voient pas, ne les sentent pas. Mais eux, les arbres, (ou les planches, au début, on ne sait pas encore que ce sont des arbres, ce sont juste des planches) les regardent et s’intéressent aux passants. C’est une petite fille, qui, la première, s’est arrêtée, puis a joué avec eux. Elle leur a donné des noms, leur a mis des pancartes. A partir de là, les passants les ont vus et s’y sont enfin intéressés et les arbres ont vécu intensément les rencontres et les saisons, «Désormais, ils ne se demandaient plus pourquoi on les avait plantés là. »
L’illustration de Marcellin, poétique et drôle, épouse les mystères de l’histoire qui dévoile peu à peu ses secrets. Cette parabole évoque la puissance de l’attention aux êtres, il suffit de les regarder de s’y intéresser pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes.