Red code, la brigade des fous
Philip Le Roy
Rageot Thriller 1013
Catalogue et liste
Par Maryse Vuillermet
J’ai beaucoup de mal à accrocher à ce policier, le deuxième de la série Red code après Blackzone. Pour moi, le procédé est trop visible : six jeunes choisis pour leurs qualités exceptionnelles mais aussi pour leur handicap, un autiste savant, une bipolaire séductrice, une hyperactive championne d’arts martiaux, une dépressive insensible au danger, un addict aux jeux vidéo, et un trisomique exceptionnellement musclé sont entrainés dans un camp appelé La Citadelle pour mener des actions d’enquête dangereuse et classée secrète. Dans ce cas, il s’agit d’infiltrer un réseau de terroristes afghans. Ces terroristes ont la particularité d’être jeunes et lycéens et de passer inaperçus. Il s’agît donc pour nos six détectives de s’inscrire dans leurs lycées, de s’en faire des amis et de les arrêter avant qu’ils ne fassent exploser le centre nucléaire ITER. Mais le réseau qui les a fait venir en France est aussi un réseau de vente d’êtres humains, de prostituées, les méchants sont aussi des adeptes de l’extraction des gaz de schiste, enfin ils présentent eux aussi un catalogue de perversités.
Je dis liste, car à chacune des sorties du camp, les six agents s’adonnent a une liste complète de coups et tortures, d’exactions en tous genres, explosions, destructions de bus, de voitures, d’immeubles, enfin, tout ce qu’il est possible de faire sans tuer vraiment. Les personnages ont à la fois des talents exceptionnels et sont des malades qui pourraient être à nouveaux enfermés à tout moment. On devrait s’attacher à eux, mais ils sont trop caricaturaux. Dans ce style, j’ai préféré Les infiltrés ou A comme association de Bottero.