TYPOS, tome 2 Poison noir
Guido Sgardoli
Flammarion 2014,
De jeunes étudiants en journalisme s’attaquent aux multinationales de l’agroalimantaire
Par Maryse Vuillermet
Nous retrouvons la bande de jeunes étudiants en journalisme qui, cette fois, décide de comprendre comment et pourquoi la planète est menacée par un poison noir, une micro bactérie qui détruit les récoltes, les agriculteurs sont ruinés, et vendent leurs terres à bas prix, à la même multinationale, spécialiste en désinformation Klab, et Agrogen, une puissante entreprise agroalimentaire prétend, comme par hasard, avoir trouvé l’antidote. La famine menace des régions entières. L’auteur nous rappelle que Harlequin, Dusker, Gipsy, Morph ont créé clandestinement l’équipe de Typos qui s’est donnée une mission « se battre pour la vérité et contre KLab, la multinationale qui domine Maximum City ». Pour cela, ils ont créé un journal clandestin. Ils ont pour but aussi de permettre au père d’ Harlequin, Seth, de revenir sur terre. En effet, il avait dû s’exiler volontairement sur un satellite pour avoir la vie sauve car il s’était déjà attaqué à Agrogen.
On a donc de nombreux ingrédients faits pour plaire aux jeunes : une ambiance de campus américain, une équipe de jeunes soudés par un passé douloureux, (Gipsy a perdu ses parents et la sensibilité, Harlequin est séparé de son père), un zeste de films de James Bond, en effet, ils utilisent des gadgets hyper-sophistiqués, une montre qui détecte les mensonges, un camping-car suréquipé de matériel de haute technologie, ils surfent sur internet et tous les réseaux, un peu de séries Mac Guyver, car ils sont très débrouillards et enfin, beaucoup d’héroïsme, une lutte à mort contre les méchants pour sauver l’humanité. Les méchants sont très méchants, très cyniques, ils créent des épidémies et tuent des populations entières pour faire des expériences, ils affament la planète pour s’enrichir. La police et les hommes politiques sont corrompus, la ville est sale et polluée, seuls émergent de ce monde noir qui ressemble à une caricature du nôtre, l’intelligence et le courage des Typos.
Un récit bien mené et un ultime rebondissement qui annonce le tome 3.