Chambres adolescentes, 20 portraits à lire et à écouter

Chambres adolescentes, 20 portraits à lire et à écouter
Jo Witek, Juliette Mas

La Martinière Jeunesse, septembre 2024

Donner la parole aux adolescents

Par Lidia Filippini

Chambres adolescentes regroupe vingt portraits littéraires et photographiques de jeunes, âgés de douze à dix-neuf ans, qui ont accepté de recevoir Jo Witek, autrice jeunesse quinquagénaire, et Juliette Mas, photographe trentenaire, dans leur chambre, pour évoquer leur vie quotidienne.
À l’origine de ce projet, un constat de Jo Witek : ces jeunes, qu’elle rencontre fréquemment dans le cadre scolaire, de par son métier d’autrice, sont des êtres curieux, intelligents qui portent un regard vif sur le monde. Pourtant, ils semblent souvent méprisés par les adultes qui les imaginent sans cesse collés à leurs écrans, incapables de vivre dans la vie réelle. Cette « génération Z » subit de plein fouet les erreurs de ses aînés : désastre écologique, social, migratoire qu’elle devra résoudre. Évoluant dans un monde ultra-connecté, elle est pourtant peu visible car personne ne lui donne la parole.
Les jeunes interviewés sont issus de milieux socio-culturels variés. Ils habitent en ville, en banlieue ou à la campagne. Certains vivent dans des familles nombreuses, d’autres dans des familles monoparentales ou encore dans des foyers d’accueil. Tous ont en commun l’envie de livrer leurs doutes, leurs inquiétudes mais aussi leurs espoirs et leurs coups de gueule, avec la plus grande franchise. Les sujets abordés sont variés : les inégalités sociales, la politique mais aussi les réseaux sociaux, les écrans, l’amitié ou la sexualité. Pour Jo Witek et Juliette Mas, les adolescents d’aujourd’hui ne sont pas si différents de ceux d’hier. Comme leurs aînés avant eux, ils désirent changer le monde, améliorer les conditions de vie de leurs contemporains. Ils ont des rêves à réaliser et des angoisses à apaiser.
On sent, dans chacun des portraits, le respect de Jo Witek, qui ne force pas à la confidence. Pour elle, entrer dans la chambre, et donc dans l’intimité des adolescents, est « l’inverse de l’intrusion ». C’est au contraire un levier qui permet aux jeunes de laisser libre cours à leurs pensées dans un univers familier et rassurant. L’autrice sait se mettre en retrait. On assiste alors à des discussions d’égale à égal.e qui mettent en lumière un monde adolescent riche et plein de subtilités.
Les photographies de Juliette Mas, qui a participé à tous les entretiens, saisissent Zoé, Emily, Fahad, Younig et les autres dans leur quotidien, sans mise en scène, tels qu’ils sont. On est loin des clichés publiés sur les réseaux sociaux où l’on cherche à paraître ce qu’on n’est pas.
En rendant visibles ceux qui ne le sont pas, Jo Witek et Juliette Mas posent la première pierre d’un projet en forme d’espoir : celui de développer l’écoute transgénérationnelle et, « pourquoi pas [de] rêver ensemble à un avenir commun ? »
Chambres adolescentes est un projet transmédiatique qui peut être écouté en version sonore via un QR code à flasher dans le livre (chaque podcast dure environ une heure). Les portraits donneront également lieu à plusieurs expositions de novembre 2024 à mai 2025 (au Centre Tignous d’Art Contemporain à Montreuil puis, dans diverses médiathèques).

 

 

Le Livre extraordinaire du Japon ancestral

Le Livre extraordinaire du Japon ancestral
Peter Chrisp, Eugenia Nobati

Traduit (anglais) par Emmanuel Gros
Little Urban, septembre 2024

 

Une plongée dans l’art ancien du Japon

Par Lidia Filippini

Depuis son lancement en 2016, la série « Le Livre extraordinaire » de Little Urban est devenue emblématique de la maison d’édition. Dans un premier temps consacrée au documentaire animalier, elle se diversifie désormais en s’intéressant à l’art antique. Après l’Égypte, Rome et les Vikings, le nouvel opus est l’occasion de découvrir le Japon ancestral à travers ce qu’il nous reste de son art.
Chaque double-page présente un objet illustré de manière ultraréaliste par Eugenia Nobuti. Les images, qui se déploient sur la page de droite, offrent une précision telle qu’on croirait des photographies. Elles vont jusqu’à montrer les traces d’usure et la patine du temps. C’est un travail minutieux et précis qui, tout en dévoilant le talent des artistes ancestraux, fait apparaître celui de l’illustratrice argentine.
Sur la page de gauche, le texte permet à la fois de découvrir l’œuvre et d’en apprendre davantage sur le mode de vie des japonais de l’époque. En bas à gauche, une fiche d’information indique les lieux de découverte et de conservation, la date, les matières utilisées ainsi que les dimensions de l’œuvre. Un dessin à l’échelle permet de bien visualiser la taille réelle de l’objet, qui est mis en perspective à côté d’un homme ou d’une main.
Le lecteur découvre des statues, des estampes mais aussi des objets usuels tels que les inrōs, ces boîtes magnifiquement décorées que les hommes accrochaient à leur kimono pour pallier l’absence de poches.
Le grand format cartonné (28×37,8 cm), caractéristique de la collection, de même que le papier épais donnent à l’objet livre un côté précieux. Le grand soin apporté à la mise en page (chaque double-page est entourée d’un cadre orné d’un motif de vagues, le seigaiha ; dans le texte, chaque nouveau paragraphe est précédé d’un éventail stylisé) renforce cet aspect.
Cet album documentaire peut être lu d’une traite. Il peut aussi être utilisé comme une petite encyclopédie où les jeunes passionnés de la culture nippone pourront venir piocher des informations au fur et à mesure de leurs envies.

Onomatopia

Onomatopia
Émilie Gleason
Grasset jeunesse (« lecteurs en herbe »), 2024

Grrr, plaf, woutchebam !

Par Anne-Marie Mercier

Voici une sorte d’encyclopédie d’un nouveau genre : il s’agit de montrer les lieux que nous fréquentons à travers les bruits qui s’y font entendre. Chaque page fonctionne comme une planche de documentaire, montrant les éléments clés de chaque espace en noir et blanc : bibliothèque, école, toilettes, chantier, discothèque… et le peuplant de joyeux personnages caricaturaux, également en noir et blanc, réservant la couleur pour les bruits. Ceux-ci sont traduits par des onomatopées tracées en lettres épaisses et colorées : elles ont du corps et elles sont souvent très inventives. Ainsi, si la bibliothécaire fait «chhuuteuh», l’écriture fait «skritchin skritchè», le camion lance «prôônch », et bien d’autres sons. C’est une belle cacophonie !
C’est aussi une invitation à tenter de donner une traduction à tous les bruits et à être attentif à leurs accords et désaccords autour de nous.

 

Je plante des radis

Je plante des radis
Kate Petty Axel Scheffler
Gallimard Jeunesse, mars 2024

Livre pour jardiner, tendre et instructif

Par Edith Pompidou-Séjournée

Dès la première de couverture, on reconnaît le coup de crayon d’Axel Scheffler, le célèbre illustrateur de « Gruffalo ». Si le petit lapin, personnage principal de l’histoire, aurait bien pu rencontrer son autre héros, il ne s’agit pas cette fois de ruse ou d’amuser les enfants mais plutôt de leur donner le goût du jardinage. L’anthropomorphisme du personnage prénommé Charlie comme celui des autres sert, en fait, de support à cet album à mi-chemin du documentaire. En effet, si Charlie adore les radis et qu’il cherche à en faire pousser, le lecteur l’accompagne dans ses expériences et surtout dans les différentes étapes de la graine au légume en prenant conscience des éléments nécessaires pour la naissance du radis, comme le soleil, la chaleur et l’eau.
Des rabats ingénieux permettent même de voir ce qui se passe sous terre pendant que le petit lapin patiente. Ce sont les petits animaux du jardin qui renseignent Charlie en lui fournissant des éléments scientifiques mis en valeur dans des bulles de dialogue se détachant du reste de l’histoire : le ver de terre explique, par exemple, la nécessité de séparer les graines pour leur laisser la place de bien grandir, la coccinelle l’importance du soleil et celle de la pluie.
Finalement tous les radis ont poussé et Charlie en retire un géant de terre qui surgit du livre avec un immense rabat pop-up, il est ravi et réalise aussi, grâce à l’aide de la coccinelle que, si on ne les ramasse pas, les plantes donneront des graines et comprend ainsi le cycle de la germination. À la fin du livre, coccinelle et ver de terre redonnent des astuces au futurs petits jardiniers qui auront lu le livre. Un album tendre et ludique pour susciter l’envie de jardiner aux plus petits tout en leur faisant comprendre le cycle des végétaux.

 

 

Bibabop et Bidouwa

Bibabop et Bidouwa Un voyage au pays de la musique avec la fanfare Bric-Broc
Elsa Valentin Jean Lucas
Interprété par Jean Lucas, Erika et Frédéric Guérin
Trois petits points, 2024

Album audio d’une fiction sonore sous forme de CD à écouter

Par Edith Pompidou-Séjournée

C’est un voyage, celui d’une fille qui veut apprendre la musique et part donc à sa découverte. Son aventure se construit comme une chanson avec un refrain qui sert de fil conducteur en scandant l’histoire tout en rappelant sa quête. Quant aux couplets, ils peuvent s’écouter dans l’ordre. L’histoire se déroule comme un dialogue à deux voix entre la fille et celui que l’on peut penser être son professeur, et ses rencontres avec la fanfare et les instruments.
Ce périple est ponctué de devinettes musicales sur la reconnaissance des instruments mais aussi de la recherche des éléments caractéristiques du son comme la hauteur, la fréquence, l’intensité et la durée. La ballade est entraînante car elle s’accompagne de chansonnettes pleines de jeux de mots ainsi que de chansons et musiques qui invitent à bouger et danser en rythme.
Cet album audio n’est donc pas juste une histoire entraînante et amusante mais il peut encore servir de boîte à outils pour apprendre à découvrir les instruments et les sons qu’ils produisent, à prendre conscience du rythme et à le faire vivre corporellement, à travailler sur la prononciation et à différencier les sons pour savoir mieux les écouter et les apprécier. Une ode à la musique donc, certainement avec comme mission de passionner les plus jeunes et les plus novices de manière originale et stimulante.

Quand on arrive en France

Quand on arrive en France
Jena Michel Billioud – Michaël Sterckerman
Casterman 2024

Histoire de l’immigration en France

Par Michel Driol

De l’Ancien régime à nos jours, cet ouvrage constitue une véritable encyclopédie chronologique de l’histoire de l’immigration en France.

De la poignée d’artistes, banquiers venus d’Italie au XVIème siècle aux Ukrainiens fuyant l’invasion de leur pays par la Russie, le documentaire explore toutes les vagues d’immigration, en s’attachant en particulier à l’histoire des idées et des mentalités, à la façon dont la société française se les ait représentés, les a accueillis ou rejetés,  selon leur origine, leur religion, les convictions politiques qu’on leur prêtait, selon les époques.

Particulièrement bien structuré, l’ouvrage s’attache à être pédagogique et lisible par tous. Des paragraphes courts, clairs et bien écrits, toujours accompagnés d’un titre explicite, des encadrés qui mettent l’accent sur le regard porté sur les immigrés dont il est question, des parcours de migrants, explicites, montrant l’intégration réussie à partir d’exemples variés et particulièrement bien choisis. Ainsi l’ouvrage s’appuie aussi bien sur des figures individuelles que sur l’histoire collective des différents groupes évoqués. L’ouvrage a aussi recours à des bandes dessinées pour raconter, en double page, tel ou tel épisode historique. Régulièrement en quatre vignettes, sous forme de dialogue entre un personnage plus âgé et un plus jeune, il répond à quelques questions fondamentales : comment on devient français à telle époque, ou comment aujourd’hui demander l’asile en France. L’ouvrage est illustré d’une riche iconographie variée : reproductions d’affiches de propagande, couvertures de livres, photographies d’époque, cartes… à quoi il faut ajouter les illustrations de Michaël Sterckerman qui aèrent cet ouvrage à la fois très dense en informations et très agréable à lire.

A cela s’ajoute la volonté de donner des arguments pour répondre à cinq idées reçues. Dans des doubles pages, il s’agit de démonter des représentations ou des discours trop souvent colportés, et sans fondement. Les étrangers volent-ils le travail des Français ? Les Polonais ont-ils été le modèle d’assimilation que l’on donne en exemple ? Cet ouvrage s’inscrit pleinement dans un contexte social et politique qui veut faire de l’immigré le bouc émissaire, et entend remettre en perspective historique des faits de nature très diverse liés aux colonisations, aux besoins de main d’œuvre, aux révolutions et coups d’état ici ou là dans le monde. Il assume bien évidement une position antiraciste, n’hésitant pas à montrer, par des citations bien choisies et explicitées, la xénophobie, soulignant comment elle va se loger dans le vocabulaire, dans la façon de nommer les immigrés.

Cet ouvrage, édité en partenariat avec le Musée national de l’histoire de l’immigration, est une somme indispensable aujourd’hui, que tous les ados, qu’ils soient descendants d’immigrés ou pas, devraient lire pour mieux comprendre la société dans laquelle nous vivons. Souhaitons qu’il trouve rapidement sa place dans tous les CDI et les bibliothèques municipales !

Ceci n’est pas un livre sur les dinosaures

Ceci n’est pas un livre sur les dinosaures
Mélina Schoenborn, Felipe Arriagada-Nunez
Helvetiq, février 2024

Dialogue documentaire plein d’humour entre un écureuil et un dinosaure

Par Edith Pompidou-Séjournée

Comme son titre à la Magritte l’indique, il ne s’agit pas d’un livre sur les dinosaures mais d’un album à mi-chemin entre la BD et un documentaire sur les écureuils. Pourtant, c’est bien un dinosaure qui s’incruste à chaque page du livre venant couper l’exposé de l’écureuil qu’il juge trop ennuyeux. Ce dernier va devoir jouer des ruses les plus extravagantes pour se débarrasser du prédateur qui ne cesse de faire le malin et ainsi réussir à terminer son exposé. À chaque double page apparaît une nouvelle tentative de feintes de plus en plus drôles pour arriver à le chasser. Le documentaire est, malgré tout, très sérieux car il contient toutes les informations importantes sur la famille des sciuridés à laquelle appartiennent les écureuils (morphologie, habitat, localisation, gestation, …) avec le vocabulaire adapté. Mais sa lecture est attrayante et fluide grâce aux jeux cocasses entre les deux protagonistes, à leurs dialogues sous forme de bulles, plus ou moins grosses et colorées et à certains mots mis en valeurs par une police majuscule en gros caractères. Les illustrations simples et très colorées sont réussies permettant à la fois de mieux comprendre ou compléter les commentaires de l’écureuil pour informer le lecteur tout en suscitant son intérêt et sa connivence dans les situations rendues encore plus comiques par l’anthropomorphisme des personnages et les émotions qu’ils dégagent. En somme, un beau duel hilarant pour apprendre avec plaisir.

 

 

L’Enfant, le peintre et la mer

L’Enfant, le peintre et la mer
François Place
L’école des loisirs (Pastel), 2023

L’art à la mer

Par Anne-Marie Mercier

Le premier bonheur de cet album est qu’il permet de contempler en grand format de superbes aquarelles de François Place : rocs, vagues et écume offrent un régal de tracés et de nuances, autant que les collines vertes, les intérieurs et les personnages dans leurs expressions et attitudes.
Comme le titre l’indique, il s’agit de la mer.  Le narrateur et son père qui s’adonne à la pêche parcourent le bord de mer. On entre aussi dans une grotte marine ; l’adolescent y rencontre un peintre qui y travaille sur son chevalet. Cette rencontre l’amènera à découvrir l’école de dessin du village proche, l’infinie variété de l’art, l’amitié et peut-être l’amour.
La mère de l’enfant est l’autre personnage important de l’histoire. Au père qui affirme que si les artistes n’existaient pas, « le monde serait toujours le même. Il n’y a qu’à ouvrir les yeux », elle répond que « ce serait bien triste sans la poésie, la peinture, la photographie, la sculpture » (etc.). C’est aussi elle qui montre à son fils que le ciel peut être vert, que les formes peuvent se libérer des conventions, et même de la représentation. La belle Lisa ne pense pas autrement et, comme le peintre qui ouvre sa bibliothèque à tous, elle initie le narrateur à l’art, ses techniques, toutes ses facettes, son histoire. Rien n’est exposé de manière scolaire, tout passe par le dessin et les relations entre les personnages.
Enfin, l’autre belle surprise de cet album est la découverte d’un artiste et de son travail. Le peintre Ricardo Cavallo a servi de modèle pour le personnage du peintre de cette histoire. Son mode de travail, et notamment sa technique pour réaliser de très grands formats tout en pratiquant la peinture au chevalet dans la nature est mise en scène et une double page en fin d’album le présente. Comme il l’avait fait dans Le Vieux Fou de dessin, François Place met en scène la rencontre entre un peintre et un enfant pour  présenter un artiste, alliant documentaire et récit.

Merci Soleil

Merci Soleil
Delphine Chedru
Sarbacane (sarbabb), 2024

De l’astre à la cerise : leçon de choses pour les petits

Par Anne-Marie Mercier

« Voici la terre. La terre tourne autour du soleil. Le soleil porte le jour… »
On aura reconnu le fameux jeu, souvent utilisé en poésie, du « marabout bout de ficelle », ou de la comptine « trois petits chats, chapeau de paille »…, ou, plus doctement, de l’anadiplose ou concaténation. Autrement dit, de fil en aiguille, de la terre au soleil, du soleil au jour, on passe aux plantes, fleurs et fruits qui aboutissent à l’objet important : la confiture sur la tartine.
C’est une belle idée pour faire saisir aux tout petits comment les bonnes choses qu’ils peuvent mettre en bouche sont issues de la nature entière. On peut ajouter aussi les mains anonymes au-dessus du chaudron où bout la confiture !
Les illustrations aux couleurs franches, associant primaires et complémentaires, les formes simples et les phrases courtes, les sourires gourmands, le format carré et cartonné, tout cela est parfait, et bien adapté aux tout petits.

 

Comment dorment les animaux

Comment dorment les animaux
Jirí Dvorák & Marie Štumpfová
Traduit (tchèque) par Anaïs Raimbault
La Partie, 2022

Le monde du sommeil

Par Anne-Marie Mercier

Ce très bel album documentaire peut aussi être un beau livre de lecture du soir. Paisible, tant par son texte que par ses images, il facilitera l’endormissement. Cela ne veut absolument pas dire qu’il est ennuyeux, au contraire : on y apprend beaucoup de choses intéressantes et les images sont ravissantes.
Chaque double page illustre les façons de dormir d’un animal différent. On apprend dans quelle position, sur quelle durée, selon quelles modalités des animaux aussi différents que le phoque, la girafe, le pélican, la loutre, le bourdon, le martinet, le chat, etc. s’endorment. On voit des familles blotties ensemble ou des individus solitaires. On les voit de nuit comme de jour (pour les chasseurs nocturnes), sur terre, sur mer, dans un arbre… On apprend que certains ne dorment qu’à moitié, que d’autres ne dorment que quelques minutes ou dorment en volant, en nageant…
Les belles illustrations, qui évoquent l’impression ancienne à la planche, multiplient les angles de vue, les atmosphères, les couleurs, donnant à l’album de la variété et du rythme. C’est magnifique.
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