la prophétie des sept chevaux

 La prophétie des sept chevaux
Les chevaux du vent  Livre III 
Martine Laffon
Seuil 2013

  Des adolescents chamans

Par Maryse Vuillermet

 

 

 

la prophétie des sept chevaux image Sophia,  Marco et Nacim, trois  adolescents de quinze ans,  ont été initiés dans les tomes précédents  Les cavaliers de l’ombre et Le maléfice des masques  aux secrets du chamanisme par Natawas, leur maitre.  Dans les histoires précédentes, ils se  sont montrés capables de lutter contre l’Ombre  dans le grand Nord et en Afrique.  Cette fois,  c’est en Mongolie que  les chevaux du vent,  une race  très ancienne de petits chevaux qui descend de Gengis Khan,  sont attaqués par des loups et que des enfants disparaissent en grand nombre. Ils décident d’aller à la fête de Naadam,  une course très célèbre où des centaines de jeunes cavaliers mongoles s’affrontent chaque année sur le dos de leurs chevaux. Parallèlement à cette histoire, aux Etats Unis, Lou, une journaliste hippique cherche  à savoir qui est Baal,  un cheval inconnu engagé dans une course par un propriétaire mystérieux.  Dans sa banlieue, elle souffre de solitude comme son voisin,  et on se demande pourquoi cette jeune femme cache tant ses origines.

Nous sommes là dans un univers de fantasy original parce qu’il puise dans un fonds  traditionnel de magie, et  où l’univers des chevaux, des nomades éleveurs  et de la steppe   du chamanisme, des métamorphoses est d’un puissant exotisme. Là-bas, le monde des esprits, des morts  est relié à celui des vivants, le monde des hommes à celui des animaux, chevaux, loups et chiens,  qui sont à la fois leurs totems, et leurs gardiens.  Les rêves se lisent  et se racontent comme des prophéties,  les chamans frappent leurs tambours pour invoquer les forces des esprits bienfaisants,  et  les secrets se transmettent. C’est captivant et  envoutant.

Western girl

Western girl
Anne Percin
Rouergue doado, 2013

Okay corral  chez les cavaliers

Par  Maryse Vuillermet

westren girl imageElise Bonnel, 16 ans, nous livre son JDB, c’est-à-dire, son journal de bord. En effet, elle est en train de vivre son rêve, trois semaines dans le Dakota du Sud, pour s’entraîner sur des chevaux de race américaine. En effet, Elise est  folle d’équitation western, une équitation  libre et   naturelle avec des chevaux plus sauvages, elle est folle aussi de tout l’univers western, musique country, films, tenue….

Mais dès le départ, elle se rend compte que les autres jeunes du groupe sont des fils et filles à papa, riches,  parisiens, propriétaires de chevaux et bourrés de préjugés. Alors qu’elle est bretonne, campagnarde et a payé ses leçons en ramassant des haricots et son stage avec la prime de licenciement de sa mère. Elle a de plus un caractère  de feu !

Bientôt,  le séjour  se transforme en champ de bataille entre elle et les autres,  elle se sent seule, persécutée,  humiliée et éprouve de drôles de sensations en présence de Louis, le plus « bourge et le plus coincé »  du groupe.

L’analyse des sentiments de l’adolescente est assez fine et le récit enlevé. Les personnages américains,  Trish, la woman ranger, son père,  le vieux  Monsieur  Cooper, grand buveur  de Budweiser, Dereck, le jeune noir du ghetto de Philadelphie, l’atmosphère western et le monde de l’équitation constituent  un arrière-plan riche et plein d’enseignements.