Nénuphar. Conte ouzbek (français-ouzbek-russe)
Igor Mekhtiev, Shodiyor Doniyorov
L’Harmattan, 2012
Des origines du nénuphar sur le fleuve Amu-Dariya
Par Dominique Perrin
Un couple fait des vœux pour avoir un enfant. Un jour, un oiseau apporte à la femme une fleur, que celle-ci respire : au soir la fleur se transforme en une fillette, pourvoyeuse de joie et de prospérité. Mais lorsqu’une sorcière envieuse cherche à s’emparer de la jeune fille, celle-ci n’a d’autre recours que de s’enfoncer dans la rivière où elle lave la vaisselle.
Ce conte sans frontière tiré ici de la culture ouzbek est présenté simultanément en français, ouzbek et russe, en une succession de pages trilingues agréablement illustrées dans un style moyen-oriental. Belle initiative éditoriale que ces albums souples dédiés aux « contes des 4 vents » ! On pourrait souhaiter cependant que la page explicative finale ne porte pas seulement sur le pays concerné, mais aussi sur le sens du conte – condition sans doute nécessaire à une lecture moins tragique de l’épisode de la dernière transformation de la fille-fleur en « nénuphar », dans un esprit proche des Métamorphoses d’Ovide.