La Petite Voleuse de planètes

La Petite Voleuse de planètes
Maxime Derouen
Grasset -Jeunesse, 2024

N’oublions pas les fées !

Par Anne-Marie Mercier

Voilà un étrange récit cosmique : la voleuse est une fée qui s’ennuie : les hommes ne font plus appel à elle, ignorent son existence, alors elle se tourne vers le ciel et trouve de quoi s’amuser : elle emporte dans son coffre à jouets successivement la lune, le soleil, un anneau de Saturne, Vénus… Sur terre c’est le désastre car avec ces planètes disparaissent respectivement, non seulement la lumière (bizarrement, ce n’est pas l’important), mais la possibilité de rêver, la science, la sagesse, et l’amour. Les cris de désespoir des enfants alertent la fée et tout rentre dans l’ordre : un « tyran » philosophe lui offrant un sac de pluie d’étoiles pour jouer avec des étoiles filantes.

On mettra de côté ce choix bizarre de n’avoir pour personnages, outre la fée, que des monarques, tyrans, princes et princesses, les écoliers n’existant que comme collectif, le mélange de genres hasardeux et la facilité de ce symbolisme, pour se régaler des images : le noir d’encre de la chevelure de la fée et du ciel nocturne, les vignettes représentant des villes stylisées à la manière persane, le dynamisme de l’ensemble, entre album et BD, sont très beaux.

 

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