Comment j’ai connu papa
Sandrine Vidal
Rouergue (dacodac), 2010
Mon père, mon amour
Par Anne-Marie Mercier
La situation de ce court roman rappelle beaucoup celle des Lettres d’amour de zéro à 10 de Susie Morgenstern : ici, c’est une fille qui apprend qu’elle a un père ; il vit dans la même ville qu’elle, il s’intéresse à elle, et lui a écrit très régulièrement sans qu’elle le sache. La quête du père par la fille est facile, le contact immédiat et idéal, même avec la nouvelle famille de son père, et le lien est très intense. Tout cela un peu trop. Heureusement, la déception finale met un peu de réalisme à ce rêve fusionnel.
La meilleure part du livre est dans l’écriture et dans le portrait des relations de cette fille avec sa mère, infirmière de nuit, et avec la sœur de celle-ci, cinéphile. L’évocation des films qu’elle voit avec elle (ou des fins de films quand on veut se consoler) donne lieu à de jolies scènes. Ceci expliquant sans doute le « cinéma » qui est monté tout au long de l’histoire, trop beau pour être vrai ?