Une Maman c’est comme une maison

Une Maman c’est comme une maison
Aurore Petit
Les Fourmis rouges, 2019

 

Tout est bon dans la maman

Par Anne-Marie Mercier

Construit comme une litanie religieuse, l’album égrène à chaque page la formule « une maman c’est comme… » suivie d’un autre substantif, ou parfois avec des variations longues (« une maman c’est comme la lune dans la nuit ») ou brèves (« une maman c’est doux »). De la période qui précède la naissance (où la mère est une maison, un véhicule), à la naissance (où elle est un nid, une fontaine…) jusqu’à l’âge où l’enfant se déplace seul (elle est alors une barrière, une cachette…)
Dans toutes ces situations on a le point de vue très utilitaire d’un enfant qui voit tout ce que sa mère lui apporte, et en profite… jusqu’au moment où il s’en éloigne, comme on s’éloigne de la maison pour gagner son autonomie. C’est un rappel sans doute salutaire aux mères trop dévouées : même très entouré, un enfant doit pouvoir s’éloigner. La mère apparait comme une présence constante, efficace dans les jeux comme dans les souffrances, l’enfant en profite et c’est tant mieux.

Cette leçon et cette belle évidence sont portées par des images aux couleurs flashy, au dessin simple et parfaitement lisible, images de stabilité et de bonheur. Chaque pièce de la maison, chaque paysage apparait comme un prototype du genre où la mère et l’enfant, mais aussi les amies et surtout le père (bien présent dans certaines pages, participant aux travaux de la maison et aux repas) entourent l’enfant. C’est une célébration tonique des relations que l’enfant tisse dans ses toutes premières années, et un bel album sous une jaquette qui se déplie… comme une affiche.

 

 

 

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