Mayday, Mayday !

Mayday, Mayday !
Cristina Spanó
Rouergue, 2021

À l’abordage, mille sabords !

Par Anne-Marie Mercier

Avec ce titre qui reprend la fameuse formule d’alerte tirée dit-on du français « m’aidez » et signifiant un appel au secours, on pourrait s’attendre à une histoire tragique ou inquiétante, mais du début à la fin on est en pleine loufoquerie et c’est la fantaisie qui domine.
Dans une galaxie très très lointaine, dans très très longtemps… il y a un gigantesque vaisseau spatial qui ressemble à une figurine à découper, ou à un bateau à aubes dessiné par un enfant, et une tour de contrôle qui évoque aussi bien un castelet qu’une boite à chaussure. Quant aux personnages, ils sont de formes et de couleurs diverses, souvent plus proches de barba papas ou d’animaux destructurés que d’humanoïdes.
La tour de contrôle voit arriver un ennemi possible et tente d’alerter le vaisseau en lançant de tonitruants « Mayday, Mayday ! » dans chaque pièce du vaisseau qu’elle observe par ses caméras de surveillance. Rien à faire ; les occupants sont trop occupés à danser dans la salle des fêtes, à lire dans la bibliothèque, à s’embrasser sur un banc, à pêcher dans l’espace, à papoter au bar, se baigner dans la piscine…
Lorsque les petits hommes armés du vaisseau ennemi débarquent, une expression de panique s’affiche sur les visages des danseurs, expression qui se modifie sur les pages successives qui semblent se répéter mais montrent des variations, notamment avec le fait que les visiteurs lâchent leurs armes pour se joindre à la fête.
C’est gai, coloré, inventif (on aimerait voyager dans ce grand vaisseau où tout semble organisé pour des plaisirs de toutes sortes), et cela met un peu d’humour dans les genre parfois trop sérieux des aventures intergalactiques, nouveaux westerns pour notre époque.

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