Et Soudain

Et Soudain
Rebecca Bach-Lauristen, Anna Margrethe Kjaegaard (ill.)
Traduit (danois) par Jean-Baptiste Coursaud,
Format, 2022

La métamorphose du vieux petit garçon

Par Anne-Marie Mercier

« Et soudain il est là.
Comme ça.
Comme tombé du ciel.
Mais au début il n’est pas là. »

Contrairement à ce que peut faire penser le titre, dans la première moitié de l’album, on voit se dérouler une vie exempte de surprise, celle de celui qu’on nomme « le garçon ». Ce n’est pas un enfant, mais un homme à l’allure juvénile, qui vit seul dans sa petite maison. On le voit cultiver un jardin bien sage, repasser, et prendre soin de bien aligner ses crayons sur son bureau. Il a pour seul compagnon un cactus (qu’il appelle Cactus) à qui il parle, avec qui il feint de jouer.
Un jour… tout est dérangé : ses pantoufles ne sont pas au pied de son lit, un crayon est cassé en deux, Cactus est tombé… que s’est-il passé ?
Un ours gigantesque s’est installé chez lui. Il ressemble beaucoup à celui qui figurait sur un petit tableau accroché au mur de sa chambre.
Ce beau récit étrange dans lequel rêve et réalité s’interpénètrent est construit sur des  images en noir et blanc crayonnées ; les seules touches de couleur se trouvent sur des lignes construisant le décor et sur les pommettes du garçon : bleues tout au long de l’histoire, elles deviennent rouges à la dernière page (je ne vous dirai pas pourquoi, d’ailleurs rien n’est dit).

Au bel ordre a succédé le chaos… et le bonheur.

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