Écureuil dans la tempête

Écureuil dans la tempête
Olivier Desvaux
Didier, 2023

Film catastrophe à hauteur d’enfant

Par Anne-Marie Mercier

Les amis du Bois sans mousse sont ici pris dans une nouvelle aventure, moins heureuse que celle qui les embarquait jusqu’au pays du père Noël et davantage en prise avec les inquiétudes de notre temps. Une tempête formidable les assaille, provoquant chute d’arbres (dont celui qui héberge Écureuil), inondation générale, fuite des habitants vers les hauteurs, recherche de ceux qui n’ont pas réapparu…
Ce récit porteur d’angoisses climatiques est tempéré par la beauté des images et par de nombreux traits de légèreté qui allègent le sérieux du propos : la tempête commence lors d’un joli pique-nique et tous les animaux, vêtus élégamment, sont saisis dans des poses dynamiques et parfois drôles (Souris s’envole avec le cerf-volant, Sanglier la retient) ; Écureuil trouve refuge dans une machine à laver, les animaux se déplacent sur des embarcations improvisées adaptées à la taille de chacun. Enfin, le disparu, Écureuil, sera retrouvé et ses amis lui trouveront une autre maison. Enfin, au matin, la sérénité du spectacle de la forêt inondée dans laquelle l’eau commence à se retirer pourra saisir Souris (et le lecteur).
Le récit progresse de façon efficace, montrant d’abord Écureuil, puis ses amis, puis leur inquiétude et leur recherche. Il est rythmé par une alternance de doubles pages à fond perdu avec incrustation de texte, lors des pauses, avec des images en pleine page faisant face à une page de texte. Celui-ci, bref, est très aéré avec une typographie qui crée des effets. C’est beau, plein de suspense et de rythme, et de réconfort,

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