Le garçon qui volait des avions

Le garçon qui volait des avions
Elise Fontenaille,
Rouergue, Doado, 2010

 

L’enfant sauvage, nouvelle génération !

par Maryse Vuillermet

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Elise Fontenaille explique qu’elle lit beaucoup la presse américaine. Elle y trouve des faits divers et les sujets de ses romans. Celui-ci a été écrit en trois jours trois nuits. J’avais parlé dans une note précédente de Chasseurs d’orages, mon avis était un peu mitigé. Mais cette fois, je suis conquise.


Le personnage principal, Colton, l’Indien ou le coyote, vit entre Vancouver et Seattle, une zone d’îles et de forêts. C’est un enfant sauvage, nouvelle génération. Elevé par une mère alcoolique et abandonné par son père qui avait tenté de l’étrangler, il cherche refuge dans la forêt, il se distrait en volant dans les résidences secondaires, des pizzas, puis des appareils photos électroniques, puis des bateaux, des voitures et même des avions.
Il ne commet aucune violence, mais il vit de larcins. Il est très est attachant parce qu’il est totalement révolté, désespéré et surdoué : il sait conduire, utiliser des ordinateurs, c’est ainsi qu’il communique avec sa mère, et surtout survivre seul pendant deux très longues années de cavale.


La bonne Amérique ne peut tolérer cette liberté, cette absence de règles, elle est sur les dents. Des milices s’organisent et traquent l’enfant comme un gibier, prêtes à tout pour préserver ses biens superflus, bateaux, avions privés et résidences secondaires. C’est donc une charge contre l’Amérique bien pensante et la violence des « chiens humains ». C’est aussi la revanche d’un enfant pauvre et libre sur les riches enchainés à leurs préjugés et à leurs richesses, revanche d’autant plus insupportable que Colton devient la vedette de Face Book, il a 40 000 fans qui admirent son courage et son insolence.
Deux alliées, une éducatrice et la policière qui va l’arrêter apportent un peu de tendresse et de compréhension à l’enfant perdu.


Le dispositif d’écriture est efficace. Pour éviter des descriptions ou portraits trop longs, chaque chapitre correspond à un événement précis ou à un personnage et l’introduction ressemble à une didascalie de théâtre ; exemple : « Une femme, la trentaine, petite, ronde… ». C’est rapide, ça suit la cavale de l’enfant qui ne tient pas en place.
Je profite de cette note pour dire que la collection Doado des éditions du Rouergue est de très grande qualité. Les auteurs que je l’ai lus récemment, Ahmed Kelouaz, Sylvie Deshors, Elise Fontenaille, Stéphane Servant, Arne Swingen écrivent des romans pour adolescents bien écrits, sur des sujets délicats et originaux. Je suis toujours heureuse de découvrir un nouveau titre.

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