Monsieur Rose est de retour

Monsieur Rose est de retour
Silke Lambeck

Traduit (allemand) par Carine Destrumelle
Seuil (chapitre), 2010 

La marchande de glace a disparu ! (ou « la deutsch touch »)

Par Anne-Marie Mercier

Monsieur Rose est de retour.jpgMonsieur Rose, son vieux voisin un peu magicien, était parti en laissant à Maurice une longue-vue magique (voir ci-dessous la recension de Monsieur Rose, 2008, parue sur sitartmag). A travers celle-ci, dans ce nouvel épisode, il découvre qu’on enlève Pippa, la marchande de glace qui donnait un peu de joie au sinistre faubourg gris. Le roman nous montre les angoisses de Maurice, les débuts de son enquête et son soulagement au retour de Monsieur Rose : ensemble, et avec quelques héros aussi improbables qu’eux, ils déjouent les plans des très sinistres ravisseurs-exploiteurs-promoteurs-profiteurs.

Au delà du roman d’aventures et d’enquêtes, on trouve de belles réflexions autour des problèmes auxquels est confronté Maurice : comment faire pour garder un secret sans être obligé de mentir ? Est-il toujours mal de se battre ? non violence a-t-elle des limites ? Tout cela, comme l’ensemble du roman, ses personnages, ses enjeux en font un ouvrage plein de charme, bien au delà du simple récit policier jouant avec les stéréotypes du genre.

Il semble que ce soit une spécialité allemande, depuis Emile et les détectives : la « deutsch touch »?


Monsieur Rose
Silke Lambeck
traduit de l’allemand par Carine Destrumelle
Seuil jeunesse (chapitre), 2008

monsieur rose.jpgCe petit roman commence comme une histoire réaliste : le jeune Maurice vient de déménager, est un peu perdu, sa mère, divorcée, l’est aussi. Ca va mal à l’école de l’un, mal au travail de l’autre, enfin, pas la joie. Ils font la connaissance d’un voisin, un vieil homme qui vit seul et semble assez désœuvré pour emmener Maurice au parc, lui offrir à gouter… On se demande où le livre nous emmène et ce que va réserver la suite. Et ça bifurque de façon très joyeuse, très progressivement, très discrètement. Le réalisme sociologique banal et sombre du début se transforme fantaisie légèrement fantastico-merveilleuse avec de bonnes couleurs, histoire de montrer la vie en rose, enfin.

Anne-Marie Mercier

Mai 2009

 

 

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