Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre

Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre
Ruta Sepetys

Gallimard (Scripto), 2012

Dessins contre fusil !

                                                                                                          par Maryse Vuillermet

En 39, la Russie envahit les pays Baltes et en 41, l’armée russe déporte tous les intellectuels, professeurs,  médecins, journalistes et leur famille dans des camps de travail en Sibérie. Parmi eux, Lina, l’héroïne du livre, sa mère et son petit frère, et dans un autre train, son père.

Après un voyage en train de plusieurs semaines, ils arrivent dans un camp en pleine forêt.  Les coups, les privations de nourriture, les exécutions sommaires, le lavage de cerveau, dix heures de travail contre un morceau de » pain et le froid sont leur lot quotidien. Mais la jeune Lina dessine tout ce qui l’entoure, les cabanes, la steppe, tous les visages, ceux des prisonniers et ceux des gardes, ceux des morts et ceux des vivants. Parce qu’elle veut tout fixer et parce qu’elle est une artiste. Mais elle doit cacher ses dessins, économiser le papier, dessiner sur des écorces  même qu’elle tente de faire passer à travers toute la Russie à son père prisonnier dans un autre camp.

Sa mère, une belle femme, généreuse avec tous, son petit frère qui essaye de se conduire en homme ; un jeune homme qu’elle croit un traitre parce que sa mère se prostitue aux gardes pour lui sauver la vie, le grincheux, et beaucoup d’autres personnages constituent une collectivité très vivante.

Et le pire est que les survivants de ces camps, une fois rentrés en Lituanie n’auront pas le droit d’en parler. Je laisse les lecteurs découvrir comment le récit et les dessins de Lina sont parvenus jusqu’à nous !

Roman très dur mais qui se lit très facilement tant il est plein de désir de vie, de rebondissements, et d’amour !

A conseiller à tous les adolescents !

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