Les Sept Clefs du Pouvoir, tome 3

Les Sept Clefs du Pouvoir. Tome 3 : Mercredi sous les Flots
Gath Nix
Traduit (anglais) par Alice Seelow et Julie Lopez
Gallimard Jeunesse, 2012

À chaque jour suffit sa peine clé

Par Matthieu Freyheit

LesSeptClefsduPouvoir3Vous pouvez regarder Rambo 4 (teaser : bientôt le 5 en salle !) sans avoir vu le premier. Vous comprendrez toujours ce qui se trame. Il n’en est pas de même avec la série des Sept Clefs du Pouvoir. Ne faites donc pas la même erreur que moi et plongez-vous, si vous êtes décidé(e)s à entamer la série, dans le premier volume. Car tout est plutôt…confus/superposé/emmêlé. La magie est à la mode ? Les mondes parallèles aussi ? La vague mystico-fantasy ? Les adolescents élus ? Les quêtes fantastiques en plusieurs volumes ? Eh bien, prenez tout ça, mélangez jusqu’à obtenir un mélange indescriptible, et essayez de lire.

Pour faire court, vraiment très court : Arthur Penhaligon (toute ressemblance avec un nom connu est ÉVIDEMMENT fortuite), jeune terrien de douze ans, est pris dans un cycle d’aventures au cours desquelles il doit récupérer les sept clés du pouvoir. En sept volumes, donc. Unique héritier de la Grande Architecte, Arthur se lance dans cette nouvelle quête du Graal qui l’amène à voyager dans des royaumes parallèles à la recherche de ces sept clés, gardées chacune par un mystérieux personnage : Maître Lundi, Lord Mardi, Mercredi sous les Flots, Sieur Jeudi, etc. Ajoutez à cela que chacun de ces personnages-jours est caractérisé par un péché capital. Après les deux premiers tomes, Arthur a récupéré deux clés. Dans le troisième, il est emporté de sa chambre d’hôpital vers l’océan frontalier, où il est pris dans une tempête, sauvé par une bouée, récupéré par un navire de comptables, poursuivi par des pirates, encore sauvé par ces mêmes comptables-marins, eux-mêmes aidés d’un sorcier un peu ambivalent. Tout ça pour rejoindre Mercredi sous les Flots qui l’a invité à déjeuner. Il reste que la dite Mercredi est une baleine de deux cents kilomètres de long. Si ça vous semble confus, c’est que ça l’est. Et pourtant, dans cet imbroglio d’évènements, il ne se passe que peu de choses. Le rythme est tout sauf enlevé, les « effets magiques » se multiplient (on tremble – d’horreur, on s’entend – en imaginant une éventuelle adaptation cinématographique), et l’aventure laisse finalement la place à un certain ennui.

À celles et ceux qui ont lu et aimé la série, n’hésitez pas à poster pour la défendre et me contredire.

Enfin, pour les amoureux des quêtes fantastiques qui ne savent pas par où commencer, allez plutôt vous repaître de l’incomparable trilogie de Philip Pullman, La Croisée des Mondes, autrement plus brillante ! Et faites-la lire, bien sûr, à tous les adolescents qui croiseront votre route.

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