Nina Volkovitch (vol. 1 : la lignée)
Carol Trébor
Gulf Stream, 2012
Série russe
Par Anne-Marie Mercier
Si l’extérieur (superbe couverture, avec effets de brillance et de reliefs discrets) est original, l’intérieur dans un premier temps déçoit : une orpheline (ou presque), un héritage de supers pouvoirs qu’elle découvre peu à peu, des rencontres et de belles solidarité avec des enfants des rues… Tout cela n’est pas très nouveau, mais Carol Trébor a choisi un cadre original (la Russie stalinienne) et un ton qui n’exclut pas la gravité et la dureté (une scène de viol elliptique mais désignée comme telle). Tout cela sur fond d’anti stalinisme ou anti jdanovisme si l’on veut être plus exact, la question de la place l’art étant présentée comme centrale
Le récit met un peu de temps à s’installer, avec une technique de points de vue un peu flottante, mais une fois lancée, l’intrigue part vite, comme l’héroïne qui court tout au long des dernières pages : jusqu’où ira-t-elle ?