Les Oiseaux blancs de Manhattan

Les Oiseaux blancs de Manhattan
Xavier Armange
Editions d’Orbestier (Rêves bleus), 2013

Les oiseaux blancs du deuil : 11 septembre 2011

Par Anne-Marie Mercier

Depuis pluoiseauxblancssieurs mois, j’ai cet album sur la pile des livres à lire/chroniques à faire, et je tourne autour sans bien savoir par quel bout le prendre.

Il est très beau. Son haut format s’adapte parfaitement à son objet, les tours de Manhattan. Les couleurs suaves d’une aube tranquille au matin du 11 septembre 2011, puis rouges et brunes de l’incendie, noire de la nuit et des jours de deuil, bleues d’une nouvelle aube porteuse d’espoir, parlent d’elles-mêmes.

Et pourtant, un malaise reste : à ces oiseaux blancs qui s’envolent très loin dans l’album, (image d’un espoir qui s’envole mais reviendra ?) se superposent au souvenir des milliers de papiers blancs qui se sont échappés des tours, mais pour retomber très vite, et des corps tombés des tours qui ne se sont pas relevés : l’événement est euphémisé, esthétisé et son contexte, ses raisons et ses conséquences ne sont pas évoqués, on peut le regretter. Il s’en dégage une idée d’apaisement, de refus d’instrumentaliser le chagrin, on peut s’en réjouir. Les avis sont partagés, et mon propre avis aussi !

 

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