La Planète des 7 dormants

La Planète des 7 dormants
Gaël Aymon
Nathan, 2018

Festival de SF

Par Anne-Marie Mercier

On trouve dans ce roman de science-fiction de multiples échos d’œuvres qui ont marqué le genre : La Planète des singes (pour le décentrement par rapport à une perspective terrienne), Dune (pour le désert et ses cultures du sable, ses prophéties plus ou moins truquées qui finissent par advenir), et d’autres sans doute. On y trouve aussi beaucoup d’idées originales et intéressantes, presque trop : il y aurait eu de quoi faire un énorme roman, ou une série.

Mais l’auteur (ou l’éditeur ?) a choisi de faire court. De ce fait, les scènes s’enchainent sans lien, scandées par de nombreuses ellipses, des changements de point de vue. Les caractères des personnages sont bien schématiques, leurs motivations simples. L’ensemble forme un puzzle. Le lecteur doit le reconstituer, tenter de saisir les liens et les causes, cela forme une œuvre curieuse, qui ressemble davantage à un scenario qu’à un roman. Elle plaira surtout à ceux qui aiment aller vite en enchainant les péripéties, plus amateurs de cinéma que de littérature : portrait de l’ado type ? On peut penser que d’autres resteront un peu sur leur faim.

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