Le Monde de Nedarra, t. 1 : celle qui reste

Le Monde de Nedarra, t. 1 : celle qui reste
Katherine Appelgate
Seuil jeunesse, 2019

Diversités en danger

Par Anne-Marie Mercier

Les héros de cette nouvelle série sont originaux : la narratrice, Byx, est une dairne, une chienne douée de parole et d’intelligence, de culture, d’un certain savoir, la seule survivante de son espèce après le massacre de sa tribu qui se déroule dans le début de l’ouvrage. Elle est accompagnée pas toujours volontairement, d’un wobbyk (sorte de lapin) à qui elle a sauvé la vie et qui se fait un devoir de la sauver à son tour s’il le peut, d’un jeune garçon qui s’avère être une fille, dotée d’une épée légendaire, descendante d’une lignée vaincue par le tyran du moment, d’un felivet, sorte de panthère, un étudiant et enfin un jeune voleur.
C’est tout d’abord une fuite, puis un rapt, puis une quête : recherche d’autre survivants de son espèce tout d’abord, puis lutte pour empêcher l’espèce humaine d’anéantir les autres espèces intelligentes.
Tout cela se déroule dans de beaux décors sauvages, ou des villes grouillantes, des ports animés, des landes. On suit les héros dans de multiples péripéties et on voit comment leurs liens se tissent peu à peu entre eux et entre leurs histoires. De nombreux personnages secondaires bien amenés complètent la liste, bref, on ne s’ennuie pas un instant et le désespoir et la solitude de Byx.
Le seul regret est que l’on oublie très vite que les personnages ne sont pas tous des humains, ou sont des humains d’un autre âge, tant l’auteur a négligé de leur donner une parcelle d’étrangeté. Elle avait fait mieux avec les Animorphs, la série qui l’a fat connaitre, lorsqu’elle essayait de transcrire les sensations, pensées et émotions de divers animaux dans les quels les héros s’incarnaient.

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