Turandot, princesse de Chine

Turandot, princesse de Chine
Dedieu

Hong Fei, 2013

Album Opéra

Par Anne-Marie Mercier

turandotAdapté de l’ « Histoire du prince Calaf et de la princesse de la Chine » de Pétis de La Croix » (Contes des mille et uns jours, 1710-1712), cet album qui s’inscrit dans la suite de plusieurs versions célèbres (dont l’opéra de Puccini), propose cette histoire mi tragique mi héroïque à un jeune public, mais aussi à tous ceux que le style chinois de Dedieu enchante.

Après avoir été le savant professeur Tatsu Nagata et avoir raconté plusieurs belles histoires autour de l’art chinois (Le Maître des estampes (Seuil 2011), Dragons de poussière (Hong Fei, 2012)), il monte ce récit comme un opéra en plusieurs actes, chaque chapitre étant séparé par une page-rideau rouge avec des personnages qui semblent inspiré de marionnettes ou de papiers découpés orientaux.

Le texte, bref, parfois elliptique, respecte la langue du dix huitième siècle autant qu’il est possible sans trop gêner la compréhension d’un jeune lecteur. Les dessins à l’encre, colorés, s’inscrivent sur un fond blanc, espace symbolique d’une scène presque vide de décors et d’accessoires et les angles choisis magnifient la geste héroïque du prince, la beauté de la princesse et sa cruauté. Mais tout cela avec un clin d’œil faussement naïf, la grandiloquence étant toujours montrée comme un jeu d’acteurs.

Le format étonnant, haut et étroit (22×38 cm), se déplie en doubles pages généreuses, tant pour le texte, en gros caractères, que pour l’image qui s’inscrit sur des fonds blancs larges.

Voir l’entretien avec Thierry Dedieu à propos de ce livre sur le site de Hong fei.

 

 

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