Toutes les maisons sont dans la nature
Didier Cornille
Hélium, 2012
De natura domorum
Par Yann Leblanc
Toutes ? non, mais les plus surprenantes, et les plus modernes, de 1924 (la maison où tout est mobile de Gerry Rietveld) à 2002 (la maison écologique en paille de Sarah Wigglesworth et Jeremy Till). On trouve pour chacune de ces maisons qui ont changé la façon de concevoir l’habitat une présentation de son architecte (aux noms cités précédemment on peut ajouter Le Corbusier, Frank Lloyd Wright, Charles et Ray Eames, Mies van der Rohe, Jean Prouvé, Franck Gehry, Shigeru Ban, Rem Koolhaas). Le projet de construction est expliqué, en fonction du commanditaire, de l’emplacement, du contexte, aussi bien que les principes techniques et esthétiques à l’œuvre. Enfin, l’album ajoute des images des bâtiments les ^plus célèbres construits par le même artiste : église, musée, immeubles…
En format allongé à l’italienne, sur papier blanc, l’ouvrage a une allure de carnet de croquis et est un parfait support pour le texte, à la parfaite lisibilité, et les images ; celles-ci, des dessins à l’encre (« rotrings » de différentes teintes) réhaussés de quelques touches de couleur, sont proches d’un projet architectural.
Initiation à l’architecture, donc documentaire, ou livre d’art ? Comme l’album qui l’a suivi (Hélium 2014), Tous les ponts sont dans la nature qui a reçu le prix Pépite de Montreuil dans la catégorie livre d’art, cet album joue sur les deux tableaux, il informe, fait comprendre, donne à voir, et est une petite merveille de conception et de graphisme.