Je sauve le monde dès que je m’ennuie

Je sauve le monde dès que je m’ennuie
Guillaume Guéraud
Illustrations de Martin Romero
Rouergue (Zig Zag), 2012

Pouvoirs et déboires de l’imaginaire

Par Anne-Marie Mercier

Je sauve le mondeMême si les enseignants demandent aux élèves de faire preuve d’imagination, notamment pour écrire des histoires, ils ont traditionnellement pour mission de les empêcher de rêver (rêvasser ?) et ainsi les empêchent de mener les missions sensationnelles que leur propose leur fantaisie rêveuse : pirate, cosmonaute, champion de foot, Eugène est tout cela, tandis que se déroulent les leçons… et même les matchs de foot à la récréation.

Les récits d’Eugène sur ses aventures extraordinaires sont un beau concentré des topos de l’aventure, racontés avec allure, rythme, musique : on y croit – comme lui. L’indignation des enseignants et l’inquiétude de ses parents qui brisent les vagues de ses rêves aboutit à une belle surprise et une belle chute, avec la consultation d’un spécialiste et un dialogue entre celui-ci et le père de l’enfant.

« Eugène a juste besoin de s’évader.
– C’est tout ce que vous avez trouvé ? « Juste besoin de s’évader » ? Mais on en a tous besoin !
– Oui, mais votre fils, lui, est capable de le faire ».

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