Hector et les pétrifieurs de temps

Hector et les pétrifieurs de temps
Danny Wallace
Traduit (anglais ) par Marie Leymarie, illustré par Jamie Littler
Gallimard jeunesse, 2015

La guerre des montres

Par Anne-Marie Mercier

Ce roman presque graphique est abondamment illustré et de nombreux dialogues sont composés avec une typographie particulière, indiquant des cris, une voix aigre, etc. il est donc très imagé à tous les sens du terme.

L’aventure d’Hector se déroule dans une bourgade où il est dit qu’il ne se passe jamais rien en dehors des petits tracas habituels, notamment ceux d’un écolier tourmenté par des camarades plus forts et plus agressifs. Il demeure que le père du héros a disparu dans des circonstances mystérieuses, comme d’autres adultes du village, que certains adultes autrefois aimables sont devenus très désagréables, et que Hector fait l’expérience d’un temps arrêté pour tous mais non pour lui. Passée l’exaltation de voir qu’il peut pendant quelques minutes faire tout ce qu’il veut sans sanction, il découvre que des monstres envahissent la ville durant ces pauses, que ce sont eux qui sont à l’origine de tous les événements bizarres, et que d’autres enfants du même âge que lui se sont ligués pour les anéantir et retrouver leurs parents. Ce n’est que le début d’une future série – que je ne lirai sans doute pas.

Le récit est trépidant, les personnages nombreux et caricaturaux ; l’utilisation fréquente de situations grotesques et peu originales (avec des incursions dans le scatologique ou le dégoûtant monstrueux) mettant en scène aussi bien des enfants que des adultes (receveuse des postes, marchande de bonbons, enseignants…) sont autant d’ingrédients visant de manière ciblée des lecteurs pré-adolescents qui ne rechercheraient pas la finesse. Mais la question du temps et de sa mesure est vue avec une certaine habileté.

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