Onze ours
Nathalie Wyss, Pascale Breysse
L’initiale, 2019
Affronter ses peurs, mais pas tout seul
Par Anne-Marie Mercier
Les onze ours veillent sur l’enfant, « en peluche, en dessins, en tableaux, dans des cadres, en statuette » ; on découvre leurs noms en fin d’album : Malika Malabar, Valentine Vaillante, Colin Colosse (le plus petit), Diégo dégourdi… On peut les compter sur la couverture ou au fil des pages.
Mais ces images, doudous, etc, censés rassurer ne tiennent pas toujours face aux peurs. Celles-ci envahissent le blanc de la page, recouvrent les belles couleurs, dispersent les ours. Il faut l’intervention de la mère de l’enfant en ce cas. Elle rassure, rappelle la présence des ours tutélaires, mais on comprend que cette fiction ne tient que parce que la présence bien réelle de la mère les soutient.
Ce petit album se rattache à la collection des ouvrages philosophiques de l’Initiale (jeune maison d’édition installée à Marseille) avec son format carré. Mais il est surtout un superbe livre, aux illustrations qui mêlent délicatesse du trait et force des couleurs, les rehauts sombres à l’aquarelle tranchant sur les papiers découpés et crayonnés colorés et brillants. On peut feuilleter les premières pages sur calaméo.
Voir la fiche philo : http://linitiale.unblog.fr/peur/
Superbe chronique ! Merci beaucoup !