Même pas en rêve !

Même pas en rêve !
Béatrice Alemagna
L’école des loisirs, 2022

Des parents à l’école 

Par Anne-Marie Mercier

Dans le monde de Béatrice Alemagna, les petites chauve-souris ont des prénoms (l’héroïne s’appelle Pascaline), certaines (du moins l’héroïne – on verra plus loin qu’elle est une exception) ont des ailes roses, et à l’âge de trois ans elles doivent toutes aller à l’école, comme « tout le monde » (les hérissons, crapauds, chenilles, écureuils, etc.). Dans ce monde comme dans le nôtre il y a des enfants qui refusent d’y aller, «même pas en rêve», comme le dit Pascaline. Arguments des parents, usage de la force, rien n’y fait, jusqu’au moment où, à bout, Pascaline crie si fort que ses parents deviennent minuscules, «aussi petits que deux cacahuètes». Zut ! Derechef, elle les emmène avec elle à l’école, cachés sous ses ailes.
Appel des enfants sanglotants (mais pas Pascaline), cours de vol (mais pas Pascaline, ses parents sont bien encombrants), sieste (ses parents l’empêchent de dormir). On assiste à une partie du déroulé d’une journée d’école, façon chauve-souris. Les parents de Pascaline, toujours cachés sous ses ailes font des bêtises lors du cours de chant ; à la cantine ils tombent dans la soupe, etc. Tout cela jusqu’à « l’heure des parents »…
Voilà une jolie façon, dans un album drôle et mignon, de dédramatiser l’école et de se venger symboliquement des parents qui y obligent. C’est aussi une manière de montrer que la séparation est nécessaire et même pleine d’avantages.

Michel Driol a chroniqué lui aussi cet album, bien mieux (bravo Michel!)  voir la page.

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