Mes rêves au grand galop
Didier Jean et Zad, Didier Garguilo (ill.)
Rageot, 2013
Voilà un livre qui « fait le job »
par Christine Moulin
« Classique »: ce terme, parfois péjoratif, devrait reprendre du galon pour qualifier le roman de Didier Jean et Zad. Classique la couverture, qui rappelle les magazines pour ados des années 70 (style 15 ans -1-). Classique le titre qui ne ment pas sur la marchandise: il va être question de cheval et cela va être émouvant. Classique l’intrigue : une jeune fille, Inès, victime d’un accident qui l’a paralysée, reprend goût à la vie et cesse de rudoyer son entourage, grâce à l’amoureuse amitié d’un jeune homme, Sébastien, qu’elle déteste, évidemment, dès leur première rencontre. Les dialogues, authentiques, rendent bien compte des relations parfois épineuses entre les personnages. Un peu moins classique, la narration alternée permet de varier les points de vue et de pénétrer dans la psychologie des deux ados. L’ensemble se lit vite, se lit bien, évite les écueils moralisateurs de certains livres sur le handicap et respire l’optimisme. Le fait que les adultes y soient bien traités, positifs et solides, joue pour beaucoup dans cette impression que le livre, sous des apparences ordinaires, est nimbé d’une douce lumière.
-1- pour mémoire, un exemple :