Le jour où…

Le jour où on a arrêté de faire la guerre
Le jour où Papa s’est remarié
Thierry Lenain Tranh Portal
Nathan 2017

Grandes questions, réponses d’enfants

Par Michel Driol

Dans cette série de Thierry Lenain et Tranh Portal, on retrouve les mêmes personnages, la même classe, la même maitresse. Un élément déclenche le débat : alors que les enfants jouent à la guerre dans la cour, Raïssa se réfugie dans un placard et ne parle plus. Guillaume lui semble dans la lune : son papa va se remarier avec un autre papa.

Le mérite de cette collection est de poser des problèmes de société contemporains, mais de les laisser traiter par les personnages d’élèves de la classe. La maitresse intervient peu, pour apporter un éclairage culturel (le symbole de la paix dessiné par Picasso, par exemple).  Les propos des enfants, qui souvent ne manquent pas d’humour, dédramatisent les situations et/ou proposent des solutions, peut-être utopiques, mais pleines d’espoir.

Cette collection – facile d’accès,  facile à lire – qui laisse une grande place aux propos d’enfants sans moralisme, et prône bien sûr l’ouverture, la solidarité et la fraternité, et permettra d’ouvrir le débat en sortant des préjugés.

Ajoutons – ce qui n’est pas pour nous déplaire – qu’elle respecte l’orthographe rectifiée, et le revendique.

 

« De la critique littéraire considérée comme un exercice de mépris »

« De la critique littéraire considérée comme un exercice de mépris »
article de Luc Rasson
Acta Fabula, Essais critiques,
URL : http://www.fabula.org/revue/document6275.php

Du rififi sur fabula

Par Anne-Marie Mercier

chat.gifOn dérogera ici au genre des chroniques présentées dans li&je pour annoncer aux amateurs de romans publiés pour les adolescents une grande nouvelle : s’ils s’inquiétaient des attaques dont ceux-ci font régulièrement l’objet, voilà que la littérature pour adultes pose les mêmes questions.

On peut lire sur le site fabula par Luc Rasson , « De la critique littéraire considérée comme un exercice de mépris » (http://www.fabula.org/revue/document6275.php), une violente diatribe contre un livre qui dénonce à travers Les Bienveillantes de J. Littell la littérature qui énonce le point de vue du bourreau.
De quoi contenter Geneviève Brisac, éditrice à l’Ecole des loisirs, qui écrivait en réaction à un article du journal Le Monde (« La noirceur contestée des livres de jeunesse », Le Monde des livres, 30/11/07) « on attend avec intérêt l’article qui stigmatisera une collection de littérature générale […] pour la mélancolie de ses textes, la noirceur des propos qui y sont imprimés. »
Même s’il ne s’agit pas tant de noirceur que de point de vue et pas d’une collection tout entière mais d’un seul livre (auquel on peut adjoindre des imitations et, en littérature de jeunesse quelques titres – Le Chaos en marche, t. 2, de P. Ness n’est pas mal dans ce sens, le t. 3 vient de sortir, je vais le lire dès que possible), on trouve dans cet article et dans les passages qu’il cite, de nombreux échos des querelles qui ont agité le monde de l’édition jeunesse.

Très intéressant.

Pour mémoire, sur la querelle de 2007 :
http://bloglecturejeune.blogspot.com/2010/12/des-romans-pour-ados-des-romans.html