Mongol

Mongol
Karin Serres
L’école des loisirs (Théâtre),

Moi ?   Différent ?….

Par Chantal Magne-Ville

mongoltheatre.aspx.gifmongolroman.gifDans cette adaptation théâtrale du roman éponyme, Karine Serres met en scène Ludovic, un enfant différent qui se fait souvent insulter par ses camarades de classe. Un jour ils le traitent de « mongol ». Le dictionnaire lui apprend qu’il s’agit d’un peuple d’Asie, et il n’a alors de cesse de trouver des informations sur ces hommes dont il découvre la culture. Il en apprend les expressions, la géographie, et rêve sur leurs noms de lieux. En s’identifiant à ces guerriers, et en tentant maladroitement d’en adopter les coutumes, il se singularise et génère l’incompréhension autour de lui. Seul le spectateur perçoit la logique de ses nouveaux comportements, ce qui fait ressortir l’inadaptation des réponses de l’entourage. Cependant Ludovic acquiert progressivement de l’assurance et parvient à tenir tête à ses persécuteurs. Les échanges sont nerveux et très percutants, mimétiques de la montée de la force intérieure du héros, dont nous partageons les conquêtes par le  point de vue interne qui prend souvent la forme de monologues décoiffants où l’humour est souvent présent ainsi que la poésie. Une œuvre attachante, pleine d’humanité, qui sait toucher tout spectateur, quel que soit son âge. La découverte de l’altérité se fait avec une très grande justesse psychologique, sans misérabilisme, délivrant un message résolument optimiste.

Tricot d’amour

Tricot d’amour
Karin Serres
Illustré par Mathieu Demore
Rouergue (zigzag)

Amitié et loufoqueries

par Anne-Marie Mercier

Le roman commence comme Madame Bovary : un nouveau arrive dans la classe et tous les élèves remarquent un vêtement qui le caractérise. Ici, ce n’est pas une casquette, mais un pull : Kévin a une mamie qui tricote, pour son bonheur et pour son malheur. Il est la risée de la classe, y compris de la narratrice, Mira. En plus, il est le fils d’un boucher. Mais Mira, elle, a des poux et expérimente la douleur d’être mise à l’écart…

On n’en dira pas plus. Ce petit roman est tout à fait délicieux, traitant avec délicatesse de la difficultés des relations entre enfants, de questions de modes, des familles (et des mamies tricoteuses !) et proposant des dialogues  savoureux. Les illustrations loufoques de Mathieu Demore sont parfaitement en harmonie avec l’ensemble. Enfin, c’est une belle histoire d’amitié entre enfants ordinaires.

Un avis de lectrice sur un blog, avec plus de détails :

http://www.paperblog.fr/3058205/tricot-d-amour/