Milton en pension

Milton en pension
Haydé
La Joie de Lire, 2013

Ils ne partiront pas sans moi: voire!

Par Christine Moulin

milton-en-pensionLe revoilà et comme toujours, il nous fait rire, nous émeut, nous ravit. Il est égocentrique, agaçant à force de mauvaise foi, mais rien n’y fait. Le crayon d’Haydé sait tellement bien croquer les attitudes les plus vraies des chats que l’on craque (il faut voir la page où il investit la valise ou celle où son humaine essaye de le mettre dans le panier!). Cette fois, Milton est en pension pour les vacances et il n’apprécie pas, si bien qu’il se vengera, de félinesque façon…! Mais on ne peut lui en vouloir car il sait aussi nous attendrir, quand il se réfugie sur le pull de sa maîtresse et quand il réagit dès qu’il entend enfin sa voix! Si bien que quand il déclare: « je suis devenu un chat comme les autres« , on ne le croit pas. Il est unique, comme tous les chats…

Le plaisir de la collection « Milton » est partagé par l’auteure du blog « Les jardins d’Hélène »; et on peut voir Milton en dessin animé.

Milton chez le vétérinaire, Mais où est passé Milton? Les vacances de Milton

Mais où est passé Milton?
Milton chez le vétérinaire,
Les vacances de Milton
Haydé
La Joie de Lire, 2007, 2000, 2012

Encore lui! Et tant mieux!

par Christine Moulin

 b9a3347f802b2a1f303f23d6d22d3608-300x300Milton, dont nous avons déjà chroniqué les hauts faits (voir La fugue de Milton et Quand j’étais petit…), ne nous déçoit jamais: il est tellement vrai…!

Comme tous les chats, il se niche dans les endroits les plus improbables, ce qui permet au jeune lecteur, bien mieux qu’avec tous les albums ad hoc, de s’initier au vocabulaire spatial ainsi qu’aux adverbes de manière!! Mais en fait, pour notre plus grand bonheur, Milton n’a que faire du lexique : il ne cherche que son confort (ou sa sécurité! je vous laisse découvrir ses démêlés avec une abeille!), en des positions hilarantes et délicieusement félines qui permettent de constater, une fois encore, que lorsqu’un chat se cache quelque part, il y a toujours un bout qui dépasse!

Comme tous les chats, il vit la visite chez le vétérinaire comme un calvaire et résiste de toutes ses griffes : les maîtres qui ont déjà essayé d’arracher leur animal préféré à sa cage pour le déposer sur la table de torture se reconnaîtront! Et la mauvaise foi dont la bête fait preuve, une fois l’examen terminé, leur rappellera certainement quelque chose.

Comme tous les chats, Milton adore la chasse : voilà que pendant ses vacances, il découvre un lézard, un serpent, une araignée, les grillons, les grenouilles, une libellule, un poisson rouge et… la couleur (les bestioles en question sont colorées et contrastent avec le noir et le blanc habituels de la collection). Dans cet opus, la verve coutumière de l’auteure est peut-être quelque peu en berne mais la couverture montrant Milton affalé, tel Snoopy sur sa niche, sur un mur de pierres sèches justifierait à elle seule l’existence du volume tout entier!

Milton : quand j’étais petit

Quand j’étais petit
Haydé
La Joie de Lire, 2012

Autobiographie féline

Par Christine Moulin

Cela manquait, c’est fait : Milton, revenu parmi nous après une longue absence, prend la parole et nous raconte son enfance. Dès la couverture, le charme agit : il est « trop mimi », comme disent les admirateurs irrécupérables du célèbre félin, englouti dans son grand fauteuil, entouré de ses jouets préférés. Le reste est à l’avenant : attention, aucune révélation ne sera faite sur la lignée de l’animal (d’autres épisodes à venir ? en même temps, comme on dit maintenant, Milton n’est qu’un chat de gouttière. C’est ce qui fait tout son  charme et explique sans doute que silence soit fait sur les circonstances de sa naissance).

Le récit de sa vie commence dans la rue, où il est perdu et recueilli par une famille aimante. Il se poursuit par la série de ses découvertes, qui sont autant d’occasions de le montrer dans des attitudes aussi drôles que touchantes : son premier collier, l’eau du robinet, son premier bouchon, ses premières bêtises, et surtout, son coussin. Rouge. Qui fait le lien avec le présent du narrateur, devenu adulte, sage et nostalgique et garantit la permanence de son identité. Celle qui fait qu’on l’aime et qu’on attend le prochain « Milton » avec impatience.

La fugue de Milton

La fugue de Milton
Haydé
La Joie de Lire, 2010

Il est « trop » !

par Christine Moulin

 milton.jpgCertes, Milton est une vieille connaissance (c’est qu’il va vers ses quinze ans, le bougre!). Mais il n’a rien perdu de son charme lunaire. Paresseux, un peu bête (?), gourmand, mais aussi curieux, épicurien, fidèle, sage, au fond, il est terriblement attachant. Si bien que l’on a très peur pour lui car sa fugue n’est pas de tout repos ! Mais évidemment, rien ne vire au tragique.

Il fera rire et sourire tout le monde et il attendrira les amoureux des chats qui retrouveront en lui, certainement, quelques traits de leur animal favori…