Les trois petits cochons

Les trois petits cochons
Orianne L’allemand, Marianne Dubuc
Casterman, Mon tout premier conte, 2012

Par Caroline Scandale

Eloge du pragmatisme

A l’origine, le conte des trois petits cochons est violent; Le loup dévore les deux premiers cochons insouciants et le troisième plus rusé le mange à son tour… Bettelheim, dans Psychanalyse des contes de fées, interprète cette histoire comme une façon de prévenir les enfants des dangers du principe de plaisir. À celui-ci il oppose le principe de réalité, représenté par une maison solide, pour lutter contre les   aléas de la vie, personnifiés par le méchant loup.

Cet album Casterman, collection Mon tout premier conte, en propose bien évidemment une version édulcorée, à la sauce Walt Disney, puisqu’ici point de petits cochons tués… En revanche il s’en démarque sur la fin, en suggérant que le couvercle de la marmite se referme sur loup, lui laissant donc peu de chance de survie.

Le petit plus de ce livre cartonné réside dans la scène finale de la cheminée proposée sur une page double qui s’ouvre vers le bas. Ce procédé permet un panorama vertical de la chute du loup dans le conduit d’où s’échappe la fumée, ce qui retient l’attention des enfants et les amuse beaucoup.