La graine du petit moine

 La Graine du petit moine
Wang Zaozao, Huang Li (ill)
Hongfei 2014,

 Conte philosophique  

Par Maryse Vuillermet

la graine du petit moine Un conte philosophique à hauteur d’enfants. Un maître confie à trois élèves une graine d’un lotus vieux de mille ans, et leur demande d’en prendre soin et de la faire refleurir. Ben se précipite, il la plante au plus vite, et elle meurt. Jing, le studieux, lit tous les livre sur le sujet, et fort de son savoir, choisit l’engrais, la terre, le pot et  plante  la graine sous une belle cloche d’or. Mais la plante privée d’air frais meurt aussi. Pendant ce temps, An,  le serein,  vaque à ses occupations habituelles dans le monastère, il se déplace, se promène et travaille. Au printemps,  il plante sa graine dans un  coin d’étang et,  aux beaux jours,  la plante donne la merveilleuse fleur.

La leçon porte sur la manière d’agir, l’un, dans la précipitation et l’agitation inutile n’obtient rien de bon, le second cherche à dominer les choses par le savoir théorique, il échoue aussi, le troisième prend son temps,  observe le monde, la nature et les saisons, il attend le bon moment et trouve le bon endroit, il semble agir avec détachement  mais, en fait, il prend du recul et se décentre par rapport au problème.

A l’heure où la philosophie bouddhiste est à la mode en Occident, cette leçon devrait nous parler mais s’adresse-t-elle aux enfants  ou plutôt à leurs parents?

Le dessin est à la fois réaliste – nous sommes dans un monastère du VIIe siècle en Chine–, exotique mais aussi  poétique et intemporel, il est donc très approprié à la leçon du conte.