La Bible, Nouvelle traduction, texte intégral

La bible, Nouvelle traduction, Edition intégrale
François Bon, Frédéric Boyer, Olivier Cadiot, Emmanuel Carrère, Florence Delay, Jean Echenoz, Marie Ndiaye, Valère Novarina, Jacques Roubaud…
Bayard 2018, 2001 pour la première édition.

« Rendre le texte biblique de façon à la fois exacte et littéraire »

Par Maryse Vuillermet

Cette nouvelle traduction a pour but d’ « échapper aux lourdeurs convenues d’une langue érudite, d’un français académique,  d’être plus sensible aux jeux du langage » dit dans la préface Pierre Gibert. Claudel en 36 se plaignait déjà que « Malheureusement, les bibles de langue française ne nous donnent que des transcriptions pauvres et plates, sans résonnance et poésie. »
Il s’agit aussi de restituer la dimension orale du texte et sa diversité, étant entendu que la bible est une somme de livres qui a traversé différentes civilisations et qui a puisé aux différents genres littéraires.
« Il ya du roman, dans la bible, du théâtre, des énigmes, des élégies, des chants d’amour et de détresse. »

Plusieurs dizaines de traducteurs et d’exégètes, vingt écrivains et vingt sept exégètes ont donc accepté de participer au travail et chaque livre est l’œuvre d’un exégète et d’un traducteur. On note parmi les traducteurs les grands noms de la littérature contemporaine.
Et le résultat est parfois surprenant mais donne à la langue une puissance et une force jusqu’alors noyées dans l’académisme et la mièvrerie.

L’Ile au trésor

L’Ile au trésor
R. L. Stevenson
Traduit (anglais) par J. Papy
Gallimard jeunesse (Bibliothèque), 2014

Classiques « éternels »?

Par Anne-Marie Mercier

L’Ile au trésorGallimard jeunesse, au temps où le livre semble – à tort ou à raison – en passe de devenir un produit menacé et éphémère, a fait un beau projet, celui de proposer aux adolescents de grands textes à collectionner pour se monter une « bibliothèque », c’est le nom de cette collection. On y trouve Hemingwa, Gripari, Morpurgo, Dahl,

Le texte de Stevenson, traduit par Jacques Papy, est publié par Gallimard depuis 1974 en folio junior avec des illustrations de George Roux, mais a été présenté en 1994 sous forme d’album à couverture souple dans la collection « Chefs-d’œuvre Universels », avec des illustrations de François Place et des photos à usage documentaire (reprenant le principes de Gallimard découvertes). On retrouve François Place comme seul illustrateur, dans ce volume. Ses aquarelles sages évoquent les illustrations d’autrefois et intègrent dans le récit leurs touches de couleur et leur point de vue sur l’histoire..

Cette traduction de J. Papy, comme celle qu’il a faite d’Alice en tentant de rendre le texte plus accessible est un peu ancienne (une traduction s’use-t-elle ? la réponse est « oui », car le regard sur le texte set sur la traduction peut changer). Folio classique propose depuis 2000 une nouvelle traduction, de Marc Porée.