Plus haut que les oiseaux

Plus haut que les oiseaux
Eric Pessan
Ecole des loisirs, Medium, 2012

Vertiges ?  Non !  Trop gentil !

Par Maryse Vuillermet

plus haut que les oiseaux imageUn premier roman jeunesse d’un écrivain qui écrit habituellement pour les adultes. C’est l’histoire d’un adolescent de cité qui  a pour habitude de grimper sur le toit de l’immeuble avec ses amis. Mais   il se tord de culpabilité parce qu’il a commis un acte très grave, le suspens dure assez longtemps,  le lecteur pense que c’est un crime ou que son ami qui aime s’approcher trop près du bord est tombé, enfin,  on apprend qu’ils ont jeté des bouteilles de bière vides et que l’une d’elle a blessé gravement le jardinier, il est dans le coma. Le héros s’exprimant à la première personne du singulier, nous fait part de son immense sentiment de culpabilité d’autant plus qu’il étudie avec un professeur merveilleux le roman de Dostoïevski,  Crime et châtiment qui traite justement de la culpabilité.

On n’accroche pas vraiment à cette histoire, le crime n’est pas si horrible ! Le héros est un jeune parfait, il ne boit pas, lit ses livres d’école,  a des parents très gentils… un professeur de français qui donne des vrais cours de littérature ! Un modèle !

A la fin,  n’y tenant plus, il s’apprête à se dénoncer mais,  au dernier moment,  le jardinier sort du coma et ô miracle,  tout est résolu, l’enquête policière s’arrête, et il n’est pas obligé de se dénoncer ! Pas très moral !

De plus,  il se met  soudain à militer activement avec son père,  comme pour se racheter mais sans que le texte ne nous y ait préparé ou n’ait expliqué pourquoi.

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