Tout le monde veut voir la mer
Agnès de Lestrade
Le Rouergue, 2011
La mer ? Et puis quoi encore ?
Par Simon Dumoulin master MEFSC Saint-Etienne
A travers le regard de Marika, petite franco-algérienne, l’auteur nous conte une histoire sans cesse conduite par l’optimisme. On se retrouve ainsi plongé dans les rêves de Marika, auxquels s’oppose la précarité des banlieues. Banlieues où la pauvreté est réelle, où l’on enferme les habitants dans des stéréotypes, mais où les gens savent vivre avec simplicité. A la cité des Muguets, la précarité est très rapidement dépassée par l’optimisme des habitants, mais aussi par les rêves de Marika, grâce auxquels elle espère offrir à sa mère l’occasion de revoir l’Algérie, son pays d’enfance.
Puis vient l’excursion à la mer avec tous les autres enfants de la cité… Rien ne semble plus ennuyeux et banal qu’un voyage à la mer. En tout cas Marika ne veut pas y aller. Elle, ce dont elle rêve, c’est faire du cheval. Pourtant, voici que la mer va devenir une explosion de liberté pour ces enfants, et Marika va découvrir que le monde dans lequel elle vit au quotidien n’est pas celui qu’elle croyait.
Ce livre, bien qu’il soit destiné à des enfants de 10 ans, touche à des phénomènes de société auxquels tout le monde est confronté : racisme et intolérance sont clairement évoqués dans cette histoire, à travers le monde de la banlieue. A celui-ci s’oppose celui de la mer qui semble être au contraire un monde, où la tolérance et l’acceptation de l’autre évoquent un avenir optimiste. « Ainsi, dans la vie, j’ai appris qu’il ne fallait désespérer de personne ».