C’est comme ça chez moi

C’est comme ça chez moi
Martine Laffon et Fabienne Burckel

Thierry Magnier, 2009

On a perdu l’ouistiti…

par Christine Moulin

martine laffon, fabienne burckel, thierry magnier, imagier, christine moulin, moisIdée originale : ce sont les mois de l’année les héros de cet album. Personnifiés, ils font des niches au narrateur, en lui cachant ses jouets que le jeune lecteur doit s’amuser à retrouver dans l’illustration. Ce qui n’est pas si facile : les détails sont nombreux et les jouets n’apparaissent jamais en entier. D’ailleurs, je cherche encore le « vieux ouistiti »…  Il semblerait que la couleur du mot indiquant le mois soit un indice : par exemple, « mai » est écrit en bleu et on peut découvrir l’avion dans un cadre bleu ; « juillet » est en rouge et le ballon est sous un tiroir rouge. Bon, d’accord, si ma théorie est  juste, l’ouistiti devrait se trouver sur le couvre-lit rose puisque « avril » est écrit en rose. Mais bernique… pas d’ouistiti ! A cela s’ajoutent des clins d’œil, telle l’affiche (à la page de l’ouistiti, justement) qui annonce une exposition de l’illustratrice ! Le texte, lui, est fondé sur des assonances qui font songer à une comptine anglaise. On retrouve un peu le plaisir des imagiers : reconnaître dans les images très réalistes des fragments de vie quotidienne. Finalement, voilà un album qui sait se faire apprécier au fil des (re)lectures.

Un vrai beau cauchemar

La Fois où j’ai eu si peur
Martine Laffond et Fabienne Burckel
Thierry Magnier, 2008

par Anne-Marie Mercier

Une sortie à la fête foraine est interrompue par l’orage. Une fillette suit un garçon plus âgé pour se mettre à l’abri dans une usine désaffectée. Là, le caractère désolé du lieu, les bruits, et les récits du garçons sur ce qui s’y est passé au moment de la fermeture (une attaque de poissons qui se vengent de l’empoisonnement qu’elle produisait), plongent la petite fille dans un état de panique qui lui fait voir toutes sortes de choses.
On ne sait à quel moment la réalité bascule, tout se fait insensiblement, aussi bien au niveau du texte que des images. L’atmosphère inquiétante est d’ailleurs présente dès les premières lignes (cette fête est triste) et demeure même après le retour : un vrai cauchemar subtil, et des illustrations délicieusement inquiétantes.
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