L’enfaon

L’enfaon
Eric Simard
Mini Syros

L’avenir de l’amour

par Christine  Moulin

« Ses yeux… Je me souviens qu’ils étaient larges, très larges,…». C’est sur ce portrait quasi verlainien (« Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore… », Mon rêve familier) que débute ce court roman, destiné aux plus jeunes. Deux atouts : c’est une histoire d’amour. C’est un livre de science-fiction. Ce qui fait de cet ouvrage une rareté, dans cette tranche d’âge (7-8 ans).

Leïla, donc, tombe amoureuse de l’enfaon, qui « conçu quelque part en France dans une couveuse artificielle », est un Humain Génétiquement Modifié, mélange d’enfant et de faon. L’enfaon, poète, a du mal à suivre en classe. Il subit les moqueries de ses camarades, ce qui brise le cœur de l’héroïne.

L’intrigue est mince et le dénouement rapide. Mais la lecture est facile et le propos, sans être très original, initie bien au genre. Ce roman constitue également un bon exemple d’histoire conçue à partir d’un mot-valise (d’ailleurs, la tante de Leïla ne s’occupe-t-elle pas d’un élevage de « chienchats », « chimères [qui ont] le devant du corps « chiens » et le l’arrière du corps « chats » ») ? Avis aux écrivains en herbe…

Le site d’Eric Simard : http://www.ericsimard.net/bio.htm