Petite histoire des noms des rues

Petite histoire des noms des rues
Thierry Delahaye

Flammarion jeunesse, 2015

Petite histoire des noms des ruesVoilà une belle entreprise, servie par une belle couverture (de Solange Gauthier), mais avec un titre encore une fois (j’avais signalé le m un peu trompeur : il ne s’agit pas vraiment d’une histoire des noms des rues, mais plutôt d’un parcours d’histoire à partir de noms de rues.

Pour éviter que cela fasse trop « cours » d’histoire », l’auteur met en scène un grand-père et son petit-fils, avec des questions-réponses, des dialogues, des défis, des rendez-vous à travers Marseille, examens du plan de Paris, … il y a d’infinies variations pour proposer des thèmes à explorer : les artistes, les inventerus, les politiques, écrivains, les époques (période médiévale, commune…).

Cela reste un ouvrage qui n’a rien d’un roman et ne se lit pas comme un roman mais qui sera sans doute dévoré par les jeunes lecteurs amateurs de savoirs encyclopédiques. Un bon moyen de réviser ensemble ses connaissances, entre enfants et adultes.

Thierry Delahaye a publié chez le même éditeur des contes des îles

 

Dans ma rue

Dans ma rue
Olivia Coisneau
Seuil, 2011

 Dans ma rue, il y a … pfff…

 par Christine Moulin

 La collection Clac Book avait accueilli des réussites. Mais la formule, cette fois, ne fonctionne guère. Sous le prétexte de préparer un goûter d’anniversaire, Leila et Léon (on croirait des héros de manuels de lecture préposés à l’apprentissage du son /l/ !) réalisent un parcours dans la rue, de boutique en boutique. Pour des enfants que l’on emmène chaque samedi dans les grandes surfaces, que peut signifier une phrase aussi désuète que : « Tiens, le facteur a une lettre pour le primeur »? Autres caractéristiques par trop « vintage » : on s’arrête devant une quincaillerie mais l’illustration n’aide absolument pas à savoir ce qu’on peut y trouver (la réalité non plus : essayez d’en trouver une dans votre ville!), la charcutière s’appelle Madame Salami (n’est-il pas un peu lourd de donner aux commerçants le nom de ce qu’ils vendent?) et les illustrations rappellent furieusement celles de Rémi et Colette. La fin est à l’unisson, un peu mièvre et moralisatrice (« Et si on prenait un petit bouquet pour faire plaisir à maman ? »).