L’heure du Grimm

L’heure du Grimm
Bruno Heitz

Casterman (mini BD), 2011

Petit ? – concentré !

Par Anne-Marie Mercier

L’heure du Grimm.gifC’est une « mini BD », et pourtant il y a une foule d’histoires et de jeux : d’abord l’histoire de Hansel et Gretel, racontée par Louisette la taupe, héroïne de la série (9 volumes parus), puis celle des trois jeunes lapins kidnappés par une belette qui veut réécrire cette histoire à son profit, et celle des sauveteurs qui se déguisent en renard pour les délivrer. On pense à Sylvain et Sylvette : un décor réduit, la maison, la forêt, le stupide ennemi. On pense aussi aux Musiciens de Brême, petits animaux unis contre un plus gros.

C’est aussi une BD bien faite, dynamique, qui enchaîne les cases de divers format et de formes variées sans que ce soit jamais artificiel et qui intègre un récit (le conte de Hansel et Gretel) dans le récit de façon astucieuse pour être lisible par de jeunes lecteurs. Les personnages sont croqués parfaitement et ont chacun leur caractère : lapins peureux et gourmands, belette à demi rusée, écureuil peureux, raton laveur couturier borné, taupe sagace à lunettes.

Enfin, le conte rejoint l’actualité à travers la lecture du journal qui raconte les conflits des humains, celui de la « guerre des truffes » qui a défrayé la chronique cet automne. Conte, récit policier, actualité, c’est un festival où l’humour est présent partout, y compris dans le drame et le suspens.