Seuls dans la ville

Seuls dans la ville
Yves Grevet

Syros, 20011

L’atelier d’écriture enquête

Par Anne-Marie Mercier

Seuls dans la ville.gif   La qualité du roman précédent de Yves Grevet, Méto, trilogie de science fiction, créait une attente et c’est sans doute l’une des raisons d’un léger sentiment de déception à la lecture de ce nouveau texte. Il y a une certaine originalité, ce n’est pas mal écrit, mais l’ensemble est moins inventif, moins orienté vers la réflexion critique, et, bizarrement, moins crédible… En effet, Yves Grevet quitte ici le genre de la SF pour le policier, un genre qui demande davantage d’ancrage dans le probable.

L’idée de départ est séduisante : une enseignante de français propose à ses élèves de se répartir dans différents lieux de la ville pendant une heure et de décrire ce qu’ils voient, en choisissant leur manière de raconter. Le résultat est assez cocasse et pourra inspirer certains enseignants à la recherche de sujets d’ateliers d’écriture. Certains élèves choisissent le descriptif, d’autres le narratif, le biographique, le poétique, le politique, etc.

Tous donnent des indices qui vont permettre aux deux héros de résoudre le crime qui a été commis juste à ce moment là. L’intrigue est ralentie de façon excessive par les temps de collecte et de lecture des textes des autres élèves et le récit policier est entrecoupé de scènes familiales convenues et d’épisodes scolaires et sentimentaux que les adolescents d’aujourd’hui trouveront sans doute un peu tièdes (contrairement à ce que laisse penser la couverture).

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