Lou et l’agneau La Famille Dodo

Lou et l’agneau
La Famille Dodo
M.B. Goffstein
Didier jeunesse (« Cligne cligne »), 2019

Petits trésors américains des années 60

Par Anne-Marie Mercier

Ces petits bijoux, joliment traduits en français et publiés dans la collection « Cligne cligne » de Didier qui réédite des chefs d’œuvre oubliés de la littérature de jeunesse, datent l’un de 1966 (Sleepy People) pour l’édition originale, l’autre de 1967 (Brookie and her lamb). Dessin minimal, un simple tracé à l’encre noire sur fond blanc qui esquisse les silhouettes de l’enfant et de son agneau apprivoisé, silhouettes  remplies de gris aquarellé pour la famille Dodo, et histoires minuscules dans un petit format cartonné élégant.

Dans Lou et l’agneau, on présente un agneau à qui une petite fille, Lou (beau jeu de mots évoquant la fable, mais aucune violence ici), a appris à chanter et à lire : mais chaque fois on constate que son seul répertoire est « Bêê, bêê bêê ». N’importe, Lou en est contente et une jolie promenade et des scènes de tendresse le prouvent.

Sleepy People/ La Famille Dodo est plus onirique (forcément) : quatre personnages, dans lesquels on reconnait un père, une mère et deux enfants, vêtus d’une chemise de nuit et d’un bonnet de nuit dorment tout le temps et partout, dans une pantoufle, par exemple. Le récit est proche de comptines évoquant bâillements, étirements, sommeils et chocolats chauds, et s’achève avec la berceuse chantée par maman Dodo, qui endort à coup sûr les bambins.

Les deux livres sont très charmants, une petite bibliothèque idéale pour rire le jour des apprentissages (cet agneau est à l’image de l’enfant qui entre à l’école) et s’endormir au soir.

Rappelons, dans la même collection le très bel album, atemporel lui aussi, de Margaret Wise Brown illustré par Rémy Charlip, Une Chanson pour l’oiseau. Une troupe d’enfants trouve un oiseau mort, s’interroge, et décide de l’enterrer joliment. Ils chantent une petite chanson « comme font les adultes comme quelqu’un meurt » et passent à autre chose. Voir la chronique de François Quet sur lietje.