J’y vais !

J’y vais !
Matthieu Maudet
L’Ecole des loisirs (loulou et compagnie), 2011

Humour très efficace pour les plus jeunes

par Sophie Genin

Jy vaisUn petit livre cartonné présente sur la couverture un oiseau harnaché : parapluie, lampe de poche, livre et casquette. Il est décidé et toute sa famille lui remet l’un de ces objets au cas où. Mais où va-t-il ? Pour le savoir, il vous faudra lire la chute de cet album à structure répétitive, chute rigolote et adaptée au jeune âge du lecteur.

Ouille ouille ouille le zèbre

Ouille Ouille Ouille le zèbre
Edouard Manceau

Frimousse (La p ‘tite Etincelle), 2011

Un nouvel animal dans le zoo à ciel ouvert d’Edouard Manceau !

par Sophie Genin

51slJ7rYaeL._SL160_AA160_.jpgQuoi ? Vous ne connaissez pas Frout-Frout le cochon, Chtok-Chtok le chameau ou Badaboum le lion, encore moins Hop le mouton, Toc la poule ou Couic le pingouin ? Heureusement, la ménagerie d’animaux tous plus étonnants les uns que les autres, toujours curieux et drôles, vient de se doter d’un nouvel arrivant : Ouille ouille ouille le zèbre.

Comme tous ses prédécesseurs, il lui manque l’essentiel : ses rayures. Un jour, il trouve un feu sur lequel il souffle mais trop fort : il disparaît derrière un rideau de fumée. Heureusement pour lui, comme pour ses amis, un humain vient l’aider (ici, une dame pompier) mais tout ne se passera pas comme prévu…

Les éditions Frimousse dédient la collection de « la P’tite Etincelle » à un auteur illustrateur de grand talent, Edouard Manceau, qui cherche à oublier sa technique pour se mettre au service de l’émotion des plus jeunes (voir article dans Spirale, 4/2010 n°56, p. 81-82 intitulé  « Le Cheval de M. Baran ») et, encore une fois, il y parvient à merveille : nous sommes touchés par le héros zébré et nous sourions à ses mésaventures mais nous nous réjouissons que tout se termine bien : il est maintenant le plus beau de ses congénères !

Grâce à une structure répétitive d’album en album et à un dessin faussement simpliste (trait noir et aplats de couleurs unies, sourire en coin et deux traits pour les yeux), Edouard Manceau nous invite à ses côtés pour un voyage dans l’imaginaire enfantin où les mots collés au derrière deviennent queue en tire-bouchon, les lunes défenses, les nuages toison et les pétales pansements pour coeur brisé.

Dans

Dans
Ramadier et Bourgeau

L’école des loisirs (loulou & Cie), 2011

Récit enchâssé 

par Sophie Genin

 9782211203616.gifLa couverture, constituée par un seul mot, jaune, dans un coeur rouge sur un carré rose, grand format et cartonnée, attire le regard. Quand on ouvre l’album, on se retrouve face à une série de propositions, issues de la vie quotidienne d’un tout jeune enfant, cachées/dévoilées, contenant/contenu, grâce à un jeu de fenêtres à soulever : « dans la boîte/il y a des bonbons ; dans la bouteille/il y a du lait ». On avance ainsi jusqu’à la chute finale, attendue.

« Dans le tiroir/il y a un trésor » fait penser à deux chefs-d’oeuvre du genre, destinés à des plus grands : Ma Boîte à bonheur, de Isabelle Hoarau et Aurélia Moignot, chez Océan Jeunesse et Tiroirs secrets, de M. Xabi et Olivier Thiébaut chez Sarbacanne.

 Certes, le principe a déjà été bien utilisé, avec autrement de poésie et un véritable récit enchâssé, dans Un Coeur qui bat, de Virginie Aladjidi et Joëlle Jolivet chez Thierry Magnier, mais, ce qui est intéressant ici, c’est de rendre cette poésie du quotidien accessible à de très jeunes lecteurs, grâce à des illustrations grand format avec aplats de couleurs unies, très simples à saisir.