Bansky et moi, Elise Fontenaille

 Bansky et moi
Elise Fontenaille
Rouergue  2014, doado

 

Des dessins pour éclairer les murs  et la vie

Par Maryse Vuillermet

 

 

 

Bansky et moi imageDarwin,  collégien à la peau noire et aux yeux bleus raconte sa vie dasn un quartier où,  chaque jour,  on expulse, détruit pour reconstruite plus cher et  faire partir les pauvres, Darwin  va au collège et croise tous les matins sa mère, qui rentre du y travail en effet, elles est chauffeur de taxi de nuit,  elle a  fui  la Somalie,  son pays enceinte à quinze ans.  Darwin n’en saura pas plus  de la vie de sa mère et de son père inconnu. Il est assez timide et  aime  cuisiner, il est heureux avec sa mère s’il n’y avait pas devant leurs fenêtres un énorme mur de bêton gris et sale qui leur cache la lumière et la vue. Alors,  quand il rencontre Eva, la fille la plus secrète du collège et qu’il la voit dessiner sans cesse, il a l’idée de lui proposer de peindre ce mur. Comme Bansky, le célèbre artiste de street art,  mystérieux graffeur dont personne ne connaît l’identité, un modèle pour ces jeunes.  Eva et Darwin vont s’apprivoiser et vivre quelques aventures, dont une expédition  dans les catacombes où ils croisent de très horribles skin heads  racistes et violents qui veulent les tuer !

C’est un roman  optimiste où ceux qui pourraient sembler misérables et exclus, les réfugiés,  les sans-papiers, à force de courage, d’entraide et de fidélité à eux-mêmes s’en sortent et se réalisent. Darwin, qui aime tant cuisiner et qui invente des recettes va entrer en apprentissage,  et  vivre sa passion  et,  à la  fin du  récit,  petite originalité, l’auteur nous livre plusieurs de ses recettes !  A essayer !

 

Les Poings sur les îles:Un grand-père venu d’Espagne

Les Poings sur les îles
Élise Fontenaille, Violeta Lopiz

Rouergue, 2011

Un grand-père venu d’Espagne

par Anne-Marie Mercier

Les Poings sur les îles.jpg Élise Fontenaille, qui a publié de nombreux romans, s’essaye ici à l’album avec un hommage à un homme simple, à l’aise avec les plantes, les animaux et les enfants, moins à l’aise avec l’écrit et avec la langue française : comme le titre l’indique, il la transforme joliment. On découvre peu à peu son histoire d’enfant pauvre et de réfugié, on entend ses mots adressés à l’enfant à qui il transmet  ses connaissances et sa sagesse.
Ce portrait attendri est illustré de décors naturels aux couleurs vives dans lesquelles se cachent le visage et le corps du grand-père. Il est ainsi fondu avec les choses qu’il aimait, dans les souvenirs de l’enfant. C’est un joli portrait, intéressant surtout par le rapport à la langue, qui fait de l’erreur une source de poésie.

L’été à Pékin

L’été à Pékin
Elise Fontenaille
Rouergue (Dacodac), 2010

par Anne-Marie Mercier

Inutile de chercher une présence de Boris Vian. On ne la trouvera pas plus qu’on ne trouve Pékin dans son Automne à Pékin. On ne trouvera pas non plus la « vraie » Chine, tout au plus une vision de touriste. Enfin, pour ce qui est de l’intrigue, elle tourne beaucoup autour de questions d’argent : celui qui abonde chez le héros et lui permet de voyager et celui qui est plus rare chez l’ami qu’il aimerait emmener : l’accompagnera, l’accompagnera pas ? Rassurons-nous, le héros est généreux et inventif et l’ami reconnaissant. En somme, un petit roman léger.