La cabane au fond du chantier

La cabane au fond du chantier
Christian Roux
Syros, 2012, Collection Souris noire

Construire, déconstruire

Par  Maryse Vuillermet

 

 

Le narrateur vient de perdre son père et sa mère n’arrive pas à s’en remettre. L’histoire se passe dans les années 70, la vie est encore assez paisible dans les banlieues,  si l’on se tient éloigné de la drogue et de l’alcool. La barre Guillaume Apollinaire, où habitent Thierry, sa famille et tous ses amis doit être détruite et remplacée par des immeubles plus jolis et plus petits. Ses habitants sont désemparés. Un immense chantier se met en place tout près, sur un terrain vague.  Thierry  est fasciné par cet espace  ouvert  et a  soudain l’idée d’aller y construire une cabane pour rêver,  faire des fêtes, avoir un projet…  Le gardien, Alban,  bienveillant, au début,  les aide   et puis, un jour, il change brusquement d’attitude et leur interdit l’accès du chantier. Thierry, avec son amie Marine va faire le guet pour comprendre ce qui se trame dans ce chantier, pourquoi le chien d’Alban a disparu et ce que vient y faire le frère de  Soufia, Méziane,  censé être en prison.

 Ce court roman est un mélange entre roman social, qui dénonce les violences familiales (le père de Marine la frappe) le début des gangs de la drogue,   et célèbre la solidarité des habitants de la cité, l’amitié de la bande,  et « le genre  club des cinq revisité ».  En effet, Thierry et sa bande vont mener l’enquête et avec intelligence et  courage  et vont réussir.