Je cherche un livre pour un enfant. Le guide des livres pour les 8/16 ans

Je cherche un livre pour un enfant. Le guide des livres pour les 8/16 ans
Toni di Mascio
Gallimard jeunesse, 2011

Qui cherche trouve

par Anne-Marie Mercier

Je cherche un livre pour un enfant 8_16 ans .gifDans la même collection que le livre précédent consacré à la tranche des zéro-sept ans, cet ouvrage propose de nombreux titres pour les pré-adolescents et adolescents accompagnés de synthèse sur différents sujets (les séries, la science-fiction, les enfants et la lecture). Un premier chapitre donne des idées de lecture en fonction du niveau du lecteur et non de son âge (il y a une bonne mise au point sur cette question de l’âge, p. 13). Un deuxième chapitre est organisé par genres : fantasy, policier, fantastique et science-fiction. Le suivant donne des titres d’ouvrages classés par thèmes : récit de vie, aventure, humour, amour, histoire, monde contemporain. Une dernière partie propose des repères : historique, lieux de lecture, éditeurs, sites… Et une bibliographie qui propose d’autres recueils du même genre mais aussi des titres d’ouvrages sur les moyens d’inciter les enfants à lire.

 Le grand mérite de cet ouvrage, comme le précédent est de s’appuyer sur le goût des enfants et adolescents, de mêler classique et contemporain, « grands » et « petits » éditeurs et de proposer de nombreuses ouvertures, regards critiques, réflexions et conseils ; par exemple celui-ci : « les adultes que nous sommes devraient éviter de juger une lecture d’enfant (trop) à l’aune de leur regard de lecteur qui a déjà un parcours littéraire (et de vie) derrière lui », accompagné d’un conseil judicieux : relire un ouvrage qui nous a beaucoup plu, enfant ou adolescent, et se demander si on en a été décervelé, ou bien?

 

LBD, t. 2, En route les filles !

LBD, t. 2, En route les filles !
Grace Dent
Gallimard (pôle fiction/filles), 2011

Le Bouquin Débile ?

par Anne-Marie Mercier

LBD.gif Le deuxième volume de la série, publié aujourd’hui en poche, est à la hauteur de l’ensemble. Les « Bambinas dangereuses » ne se préoccupent que d’elles-mêmes, de fringues et de désirs de célébrité et se donnent une mission : faire tourner en bourrique leurs amoureux et séduire les autres. Ici, on les voit se rendre à un concert et immédiatement se poser la question cruciale : qu’est ce que je vais me mettre ?

Difficile d’avouer qu’on aime!

Comment (bien)  gérer sa love story
Anne Percin

Rouergue (doAdo ), 2011

 Difficile d’avouer qu’on aime !

par Maryse Vuillermet

  Encore une fois, exactement comme pour Comment bien rater ses vacances, du même auteur en 2010,  au début de ma lecture, j’ai été un peu agacée par un langage « djeun » un peu lassant et qui m’a semblé outré, mais, très vite, j’ai oublié mon agacement pour me laisser entraîner dans les péripéties de ses amitiés avec Kevin, très lourd mais d’un bon sens et d’une loyauté à toute épreuve, de sa rencontre sur Spacebook avec Natacha, des cours particuliers donnés à un aspi (comprendre un enfant souffrant du syndrôme d’Asperger, qui ne supporte aucun contact humain), de ses gouters-crêpes chez la grand-mère, de ses répétitions dans sa cave…

Maxime est encore enfantin, mais  fait l’amour avec Natacha, une étudiante en psychologie plus âgée, c’est un intellectuel, un artiste, il improvise à la guitare et a une immense culture en rock-jazz post-punk, mais il n’est pas sûr de lui, bref un adolescent totalement de son époque,  plein de doutes et de certitudes. Il n’est plus le jeune autiste du précédent roman, mais  pour devenir adulte, il a encore pas mal d’épreuves à traverser, comme la disparition soudaine de Natacha à sa soirée d’anniversaire, son arrestation pour détention de téléphone portable de contrebande…

Le ton est cependant plein d’humour, le franglais, le jargon jeune omniprésents; chaque fois qu’il lui arrive un malheur, son énergie et son humour  le font rebondir: on passe un bon moment de lecture en sa compagnie. 

Le Petit Sommeil

Le Petit Sommeil
Benjamin et Julien Guérif
Syros (rat noir), 2011

Petite forme

par Anne-Marie Mercier

Le Petit Sommeil .gif    Un stage peut mener loin, même (ou surtout ?) si on le fait à contrecœur et dans un lieu aussi peu propice à l’aventure qu’une maison de retraite. Pierre vit seul avec sa mère, n’a de goût pour rien et d’énergie pour rien. Dans son stage, il tombe sous la coupe d’un vieil homme asocial et tyrannique qui l’entraine dans une succession de transgressions de plus en plus douteuses et dangereuses.

 Si le début du roman est une peinture assez classique d’une adolescence à la dérive, la fin le rattache au roman noir, comme le suggère son titre qui évoque le film de Hawks (ou le roman de Chandler). Mais il n’a de rapport avec ses illustres devanciers, même en petit, que ce titre et la fascination pour l’argent et le luxe qui y est développée en est à des années lumières.