Le Jeu du noir – conte de Noël

Le Jeu du noir – conte de Noël
Francesca Scotti – Claudia Palmarucci
La Partie 2024

Imaginer le présent et l’avenir

Par Michel Driol

Le jeu du noir, c’est un jeu auquel jouent Giulia et Pietro. Il s’agit de prendre deux ou objets, de les disperser dans une chambre, d’y faire le noir, et de les chercher. Une fois trouvés, il s’agit de les identifier : ours ? ogre poilu ? lapin en peluche ? Le jour de Noël ; ils se retrouvent face à face dans le noir et, explorant leurs visages de leurs mains, quand ils sont prêts à se dire ce qu’ils y voient, ce qu’ils deviendront, la lumière revient et il est temps de découvrir les cadeaux.

C’est un conte de Noël bien singulier que proposent les deux autrices. Certes, on est à Noël – en témoignent le père Noël dans la rue, les cadeaux, le sapin, la famille réunie. Mais tout se passe en marge de cette fête, entre deux enfants, possiblement deux cousins, qui cherchent à échapper à la longueur et à l’ennui des repas de fête par ce jeu du noir, un jeu qui fait passer du réel à l’imaginaire par le langage. Est-on si loin de Noël en fait ? Le noir ? mais Noël ne correspond-il pas au solstice d’hiver, quand a nuit se fait plus longue ? Les mots dits sur les objets ? chaque découverte, dit le texte, constitue un cadeau. Quant aux mots que chacun voudrait dire à l’autre, explorateur, jeune magicien, pilote d’avion et cerf, pour  l’un, plongeuse, gentille sorcière, archéologue et héron pour l’autre, ils correspondent à ce que l’un et l’autre voudraient être, cadeaux comme une promesse d’avenir qui s’évanouit lorsque la tante de Giulia ouvre la porte, cadeaux qui ont sans doute plus de valeur que ceux qu’on voit sur la table, dans des boites qui semblent alors bien ordinaires. Sans doute la dernière phrase du texte, mais l’avenir qu’ils souhaitent les suivra dans le fond noir et sûr de leurs poches est cette promesse d’un épanouissement pour chacun : peut-on offrir meilleur cadeau ? On le voit, pour être décalé, l’album est bien un album de Noël, où il est question de cadeaux, d’imaginaire, et de souhait pour l’avenir, ce qui nous ramène au sens premier, préchrétien, de la fête du solstice d’hiver, façon de célébrer la confiance dans la nature et le futur d’un printemps plus heureux que l’hiver.

Au-delà de son sens et de sa façon d’évoquer Noël à travers l’imaginaire de deux enfants qui veulent échapper à l’ennui d’un repas de famille, l’album est une petite merveille à cause des illustrations, des gouaches grand format de Claudia Palmarucci. La même rue, le même cadrage, pour ouvrir et fermer l’album : en plein jour d’abord, avec les passants, les vitrines illuminées, en pleine nuit à la fin, avec la neige qui tombe. Dans les deux cas, derrière les fenêtres du premier étage, la famille de Giulia et Pietro. Se correspondent encore les représentations de la famille, en fin de repas autour de la table, jouant ensuite au loto en fin d’album. A ces représentations hyperréalistes du monde s’opposent les objets cachés dans le noir, objets qui flirtent avec le surréalisme, où se déploient le double sens, l’étrange et l’imaginaire, à l’image du texte, de ses propositions, objets qui semblent nous éloigner de plus en plus du réel, de la terre, pour nous entrainer dans un autre univers.

On sera peut-être frustré, comme lecteur, comme Giulia et Pietro à la fin, de quitter cet univers du noir, cet univers onirique de tous les possibles, pour se retrouver en pleine fête de Noël, à ouvrir les cadeaux. Telle est la puissante magie de ce magnifique album !

Les Bonnes Manières pour les petits dragons à Noël

Les Bonnes Manières pour les petits dragons à Noël
Caryl Heart – Rosalind Beardshaw
Gallimard Jeunesse 2024

Civilité dragonnesque et honnête

Par Michel Driol

Dans la série Les Bonnes Manières pour les petits dragons, voici un nouvel opus, consacré à Noël. Un petit dragon doit-il râler « Moi je veux Noël aujourd’hui » ? – Certainement pas ! Mais il peut chanter Noël aider son petit frère à choisir des cadeaux, partager ses bonbons et ses jouets…

Avec humour, parodiant les ouvrages de bonnes manières, l’album évoque l’impatience des enfants au moment de Noël, modélise un bon comportement et stigmatise les impatiences,  les exigences, l’énervement suscités par ce moment si particulier. Alternent ainsi les pages consacrées aux comportements à proscrire, gentiment signalés par une sanction « Surement pas. Les dragons ne font pas ça » et celles qui valorisent les attitudes attendues. C’est un album malicieux et fin, en raison d’abord de la distanciation qu’introduit le personnage du dragon, implicitement (et avec humour !) chaque enfant, même si les illustrations font coexister la famille dragon avec des enfants très humains. En raison ensuite du ton adopté par le texte, et des nombreuses phrases interrogatives qui questionnent sur les attitudes du petit dragon, invitant le lecteur à les rejeter avant que le texte lui-même ne le fasse. En raison enfin de la bonne humeur qui se dégage des regards, des sourires, des situations évoquées qui dédramatisent certains comportements enfantins en nous montrant ici un petit dragon adorable, parfois maladroit, et si désireux de jouer, car, après tout, il n’est qu’un petit dragon !

Un album qui donne à voir une certaine morale, qui valorise un certain type de comportement socialement admis de la part des enfants, sans pour autant être moralisateur !

Mon Petit Père Noël

Mon Petit Père Noël
Gabrielle Vincent
Grasset jeunesse, 2024

Bon anniversaire Père Noël !

Par Anne-Marie Mercier

Gabrielle Vincent n’est plus, mais comme le Père Noël elle semble inoxydable. La nouvelle édition de l’une de ses œuvres offre aux enfants d’aujourd’hui un album qui n’a pas pris une ride. Publié par Grasset en novembre 1994, il y a donc tout juste trente ans, avec une couverture légèrement différente, il apparait aujourd’hui comme un beau livre de collection (ou de prix comme autrefois), comme Perce-Neige de Solotareff (voir chronique précédente) avec un dos toilé rouge estampé, comme la couverture, de lettres dorées.
Un 24 décembre, dans l’après midi, alors qu’il fait encore grand jour, un père Noël atterrit en parachute devant les yeux ébahis d’une petite fille, Magali. Le sol est couvert de neige, les arbres dénudés. A Magali qui demande s’il est bien le vrai Père Noël, il répond que non, puisqu’il n’a rien : « pas un jouet, pas un bonbon, pas un cadeau. Je n’ai rien ».
Magali court vers sa maison et revient avec sa poupée préférée, qu’elle lui offre. Le Père Noël repart, enlevé par son parachute vers les airs, la poupée dans ses bras, en promettant de revenir le même jour, à la même heure, au même endroit. Tout est dans le rituel et Magali a acquis un merveilleux cadeau, la promesse d’une rencontre tous les ans, à Noël avec celui qu’elle appelle « mon petit Père Noël ».
Les dessins sont merveilleux de délicatesse, les personnages sont très expressifs, la poupée également, et le décor hivernal est esquissé à la perfection. Enfin, cette histoire de Père Noël avec « rien » fait un contraste heureux avec cette période de trop de tout. Un lien, la promesse d’une attente comblée et c’est tout. Merveilleux, non ?
Mais en réalité, ce n’est pas tout : il reste un très joli livre à ouvrir tous les 24 décembre.

 

 

 

Mon Beau Sapin de noël

Mon Beau Sapin de Noël
David A. Carter
Gallimard jeunesse, 2023

Sapins pop Up !

Par Anne-Marie Mercier

Quand l’un des maitres du Pop Up s’attache à un sujet aussi banal que le sapin de Noël, cela donne forcément du jeu aux conventions, et c’est heureux.
David A. Carter propose plusieurs types de sapins, des grands et des petits, des sobres (tout blancs) et des fantaisistes, des ébouriffés et des compacts, des surchargés de décorations et des sobres, des stables et des mouvants…
Tous sont superbes, avec une mention spéciale pour le dernier, que Carter a construit comme un mobile, domaine dans lequel il excelle, le sapin qui danse (NB : il faut travailler un peu pour le déplier délicatement et libérer les fils qui pourraient entraver son mouvement.).

Mieux qu’un calendrier de l’Avent : vous pouvez changer de sapin tous les jours !

 

 

 

Le Costume du Père Noël

Le Costume du Père Noël
Christelle Saquet et Eric Gasté
L’élan vert, 2023

Tout est-il seulement une question d’apparence ?

Par Edith Pompidou-Séjourné

Un album de Noël au début assez classique : c’est le soir de Noël, un traîneau rempli de cadeaux, tiré par des rennes, qui tournoie dans le ciel… Mais tout va trop vite et c’est l’accident ; rien de grave à priori, seule la manche du costume du Père Noël est arrachée. Pourtant, pour lui c’est une catastrophe : comment ne pas porter son costume pendant la nuit la plus importante de l’année ? Il espère que son lutin champion de couture pourra réparer son costume, mais le temps presse et c’est impossible. Le lutin lui propose alors à la place d’autres vêtements qu’il a créés.
Le lecteur assiste alors à un défilé de mode dont le Père Noël est le mannequin principal mais aucun autre costume ne lui correspond Les images viennent appuyer le texte pour démontrer les situations incongrues que provoquerait un changement de vêtements : du blanc trop salissant, un costume à carreaux qui lui donnerait un air de clown, un autre qui le transformerait en sapin clignotant et hilarant tellement drôle que les rennes ne s’arrêtent plus de rire, un costume paquet-cadeau ou pyjama, enfin un costume avec de belles cerises que les oiseaux veulent picorer !… Les situations sont de plus en plus cocasses mais le Père Noël finit « rouge de colère » C’est alors que son lutin lui propose son costume de l’année précédente et tout est arrangé !
Cet album peut paraître simple et drôle mais ne transmet-il pas aussi un message ? L’apparence du Père Noël semble déterminante et tous les enfants seront d’accord Pourtant, il n’a finalement pas besoin d’un nouveau costume… Y aurait-il une remise en question de la société de consommation et une volonté de faire comprendre aux enfants (et aux parents !) que réutiliser ou réparer plutôt que de changer est souvent la meilleure solution ?…

 

24 jours avant Noël

24 jours avant Noël
Magdalena, Emmanuel Ristord
Flammarion, Castor poche (coll. « Je suis en CP »)

Que faire avant Noël ?

Par Anne-Marie Mercier

Un album-calendrier de l’avent ? Quelle bonne idée ! Sauf que :

Le principe d’un calendrier de l’avent est qu’on ne peut découvrir chaque jour que successivement  : c’est difficile d’obtenir cela avec un album, surtout lorsque deux jours figurent sur une même double page. Bon, on peut supposer que l’enfant ne sachant pas encore bien lire, il aura besoin chaque jour de l’intervention d’un adulte pour lever l’énigme du texte. Mais le texte étant redondant avec l’image, tout cela n’est guère inspirant.
Autre difficulté : selon le principe de « je suis en CP », le contexte est souvent celui de la classe. Noël étant vécu très différemment selon les cultures des familles, l’événement est rabattu sur le plus petit – c’est à dire commercial – dénominateur commun : cadeaux, gâteaux, marchés, sapins décorés… on a même la mention de Saint-Nicolas et du Père Fouettard, en plus de l’inévitable Père Noël.
La mention « une histoire à lire chaque soir » figurant sur la couverture est trompeuse : en fait d’histoires, ce sont plutôt des descriptions d’actions (on décore la classe, des enfants écrivent une lettre au père Noël, on fait des gâteaux…). Cela relève plus de textes d’un manuel de lecture que d’histoires à proprement parler.
Alors, peut-être vaut-il mieux aller chercher le Pomme d’Api de décembre (celui de l’an dernier avait une formidable collection de mini histoires, une pour chaque jour de l’avent, et bien laïques en plus, ce sera peut-être encore le cas cette année) ou confectionner soi-même un vrai calendrier de l’avent avec une liste d’histoires à lire ? Il y a tant de jolies histoires de Noël…

Le Grand Voyage

Le Grand Voyage
Olivier Desvaux
Didier jeunesse, 2022

A la recherche du Père Noël

Par Anne-Marie Mercier

Olivier Desvaux excelle à peindre la neige, dans la lumière rasante de l’hiver. Sous son pinceau, elle a de la consistance, de l’épaisseur, du relief, de la douceur…on aimerait s’y promener, comme les deux héros de cette histoire, un lapin et un renard.
Couple improbable, certes, mais c’est un livre pour enfants, habité qui plus est par l’esprit de Noël : les deux amis poursuivent quelque chose de rouge qui vole… un ballon portant la lettre d’un enfant au Père Noël. Le ballon ayant fait flop ils décident de porter eux-mêmes la lettre. De jour comme de nuit, dans le calme ou au cœur de la tempête, à pied, en lit-bateau, lit-bateau qui se transformera en traineau à l’arrivée, sur terre, sur l’eau, les deux amis arrivent au bout de leur quête et finissent par rencontrer le Père Noël lui-même, qui réalisera leur rêve le plus cher. Quel est-il ? un rêve de Noël, bien sûr !
Histoire simple, belles images qui font voyager, tout est en place pour que la magie de Noël opère.

feuilleter pour se régaler des images sur le site de Didier

C’est Noël aujourd’hui

C’est Noël aujourd’hui
Hannah Barnaby – João Fazenda
Phaidon

Traditions de tous les pays

Sous la forme d’un compte à rebours des 10 jours qui précèdent Noël un sapin voit arriver des amis venus des quatre coins de la terre pour le décorer, qui de guirlandes, qui d’un coquillage, qui d’une pomme et de bien d’autres choses.

Voici un bel objet, un livre en forme de sapin qui s’ouvre pour former un arbre vertical que l’on peut poser sur une table. Chaque page correspond à un pays ou un continent, et permet ainsi de découvrir des traditions variés, plus ou moins anciennes, évoqués à la base du sapin. Page de gauche, le sapin voit venir un nouvel ami porteur de décorations ou de cadeaux, page de droite une partie plus documentaire replace la coutume dans son lieu d’origine. Les illustrations font aussi voyager d’un lieu à l’autre, découvrir les festivités et les rites de Noël qui vont bien au-delà de la simple décoration du sapin, car on découvre ainsi que certains sont liés à la faune, d’autres à la mer, d’autres à des cadeaux surprenants.  Toutefois, si l’on croise Casse-Noisette ou la Befana, pas de trace de l’origine chrétienne de la fête de Noël, et de rites comme celui de la crèche… signes d’une laïcisation de notre société.

Un objet original qui permet de découvrir les façons de fêter Noël sous les deux hémisphères… mais, au fond, de fêter quoi ? la joie, l’amitié, les sourires…

Le Clan des rennes

Le Clan des rennes
Astrid Chef d’Hotel – Sejung Kim
Flammarion, Père Castor 2022

Soudés comme les cinq doigts de la main…

Par Michel Driol

Ils sont 5, les rennes du Père Noël. Il y a Josette, la plus musclée, Albert, le cuisinier, Maïa, la mécanicienne, Pablo le guide, et Robert, le dormeur… Le soir de Noël, ils sont à leur poste pour conduire le Père Noël et distribuer les cadeaux à temps.

Voilà un joli petit album cartonné, aux pages en forme de tête – stylisée – de renne. La couverture est surmontée des bois des rennes, tout doux, en feutrine. Peu de texte pour décrire ces cinq individualités. On apprécie que ce Clan des rennes participe à la lutte contre les stéréotypes de genre. Les filles y sont respectivement la plus musclée et la mécanicienne, quant au cuisinier, c’est un garçon… Des illustrations clairement lisibles montrent des animaux sympathiques, tout sourire, humanisés, dans leur environnement familier. Cette complémentarité des rôles montre qu’il faut de tout pour faire un monde, et que chacun a ses compétences qu’il met au service de tous… et de la magie de Noël !

Pour les plus jeunes, un petit album sympathique à lire toute l’année pour se préparer à attendre Noël !

24 décembre

24 décembre
Arthur Drouin – Geneviève Desprès
D’eux 2022

Noël animalier au Pôle Nord…

Montmartre le renne veut à tout prix fêter Noël comme chez les humains, selon ce que son cousin Nez-Rouge lui a raconté. Alors, avec l’aide d’un lièvre, d’un ours, d’un pingouin, d’une morse, d’un renard, il prépare tout pour que le gros monsieur barbu vienne leur apporter des cadeaux : une cheminée de neige, un poisson en guise de gâteau, des chaussures en guise de chaussettes et un arbre. C’est au retour de sa tournée que leur voisin, le père Noël, trouve quelques cadeaux bien rouges à leur faire, sans oublier de leur laisser une lettre d’invitation pour le Noël suivant !

C’est un album familial, puisque Geneviève Desprès a demandé à son fils d’imaginer l’histoire à partir de quelques animaux qu’elle avait dessinés dont le renard. C’est un album familial aussi, c’est-à-dire à lire en famille, de préférence le 24 décembre. Bien au chaud, on appréciera alors l’humour, la drôlerie et la finesse de ce récit en randonnée dans lequel des animaux bien typés vont imiter et s’approprier les rites de Noël. En effet, chaque animal a ses traits de caractère : la vivacité à fleur de peau de Fanny, la petite lièvre, la science de Montmartre, qui s’est déjà entouré les bois de gui, la timidité d’Esmé le pingouin…, traits de caractère qui sont à la fois portés par le texte et par les illustrations qui confèrent à ces animaux attendrissants des regards tout à fait expressifs et humains. Au cœur des plaines glacées du grand Nord, on admire ces amis et leur ingéniosité, leur façon de tout faire pour que le rite ait lieu, avec les moyens du bord et une dose incroyable de bonne volonté… et il en faut pour faire accepter au renard grognon de prêter un arbre ! C’est un album qui décline à sa façon la magie de Noël, avec ce qu’il faut de coopération pour préparer une fête, et ce qu’elle apporte de lien entre tous dans la célébration improbable de cette veillée où on se raconte des histoires drôles jusqu’au point de tomber de sommeil. C’est enfin un album à la chute à la fois attendue et plaisante. Bien sûr que dans cet univers le père Noël ne pouvait qu’être leur voisin, et l’album n’hésite pas à nous faire découvrir sa maison contemplée par les six animaux stupéfaits, et bizarrement accoutrés de leurs cadeaux, qui d’un cache nez, qui de chaussettes… Avant de refermer l’album, on comparera les images des animaux sur les pages de garde, avant et après Noël… et on se souhaitera de passer un Noël aussi Noël et aussi plein de surprises qu’eux !

Une histoire qui célèbre l’entraide, l’amitié et fait la part belle au rêve et à la magie de Noël, avec cette dose d’optimisme, d’humour et de vie venue du Québec qui fait du bien !