Newton et la confrérie des astronomes

Newton et la confrérie des astronomes
Marion Kadi et Abram Kaplan, Tatiana Boyko
Les Petits Platons, 2018

Le rêve de Newton

Par Anne-Marie Mercier

Faire découvrir à de jeunes lecteurs les grandes figures de la physique cosmique et leurs théories est une tâche qui pourrait sembler un peu trop ambitieuse. Pourtant, Marion Kadi et Abram Kaplan s’y sont essayé et ont créé un petit livre beau, inventif et réussi qui réunit les figures de Newton, Kepler, Copernic, Galilée, Ptolémée (qui est ici une femme, tiens ?), réunis en confrérie sur la lune. Ils débattent de leurs théories sur la gravitation, la pesanteur, la gravité, la densité, les comites, le système des planètes, etc. dans des dialogues percutants, brefs, et souvent drôles.

Pour arriver sur la lune, Newton et son ami Haley voyagent par différents moyens, un peu comme Cyrano de Bergerac (le « vrai », ou plutôt le narrateur de son livre, États et empires de la lune) :  comme Alice, passant à travers le cœur de la terre et au-delà (où l’on rencontre le pingouin des antipodes), avec une catapulte, en bateau sur les tourbillons (au passage, on rencontre Descartes et Leibniz), ou accroché à une comète…

Poétique, scientifique, plein d’humour, c’est un régal d’intelligence et de beauté. Les couleurs éclatantes rappellent parfois que Newton a inventé l’optique, comme on le voit au début du livre. Le fond de ciel nocturne constellé de planètes ou d’objets insolite donne envie de s’y promener.

 

Flamme

Flamme
Zhu Chengliang
HongFei 2017

Mère courage et ses enfants

Par Michel Driol

Flamme est une renarde qui vit dans une forêt avec ses deux petits, Moucheté et Petit Roux. La forêt est perturbée par le passage du chemin de fer, ce qui conduit à Flamme a chercher la tranquillité ailleurs. Malheureusement en chemin, Moucheté est pris dans un piège et enfermé dans une cage par des chasseurs. Flamme fait preuve de ruse et tente tout pour délivrer son petit, malgré l’agressivité de chiens et les dangers. A la fin, la solidarité et l’union entre les renards permettra de libérer Moucheté et de reconstituer la cellule familiale.

Les thèmes – l’amour maternel, la persévérance, le courage, la ténacité – ont été souvent abordés en littérature de jeunesse. L’originalité de l’album tient à leur traitement tant graphique que textuel.  Les teintes dominantes sont celles de l’automne, en harmonie avec le pelage roux des renards. Une fois la première image passée, on l’on voit la mère et les deux enfants au repos, tout ensuite est mouvement : fuite des renards, chute dans le piège,  coq et poule qui volètent,  course effrénée de la renarde pour échapper aux chiens. Le rythme graphique et textuel s’accélère, la page se découpe en trois. Le texte se raccourcit. Les plans se succèdent : plongée, travelling et donnent cette illusion de mouvement rapide pour arriver  au moment où tout s’inverse et où ce sont les chasseurs qui fuient devant l’armée des renards, dont la seule présence statique au sommet de la colline les effraye.  Le texte, avec discrétion, s’intègre dans l’image, la bruite parfois (tchou chou, ouah ouah…) et souligne avec concision les actions.

Cet album, résolument du côté des animaux, s’inscrit dans une nature dont l’homme dérange et détruit l’harmonie et la quiétude : c’est le train, ce sont les chasseurs qui sont les dangers. L’album dit aussi simplement qu’il ne faut pas avoir peur, et que l’union des petits fait la force s’ils sont déterminés à agir.

Une histoire touchante qui tiendra en haleine ses lecteurs.

Calpurnia

Calpurnia
Daphné Collignon, d’après le roman de Jacqueline Kelly
Rue de Sèvres, 2018

Un nouvelle vie pour un personnage

Par Anne-Marie Mercier

Daphné Collignon s’est emparée du personnage du roman de Jacqueline Kelly sans se laisser impressionner par les illustrations existantes (celles des couvertures – Calpurnia est une série) et a créé une jolie silhouette, une brunette dynamique et sympathique, au milieu d’une fratrie composée par ailleurs de garçons. Son rapport à la nature, son rapport à son grand-père, tout cela est très charmant et narré avec poésie.

On assiste à la naissance d’un esprit scientifique, né de l’observation de petites choses, de patience, et d’indépendance, et à des exercices d’affirmation de soi, face aux garçons mais aussi aux amies plus timorées. Calpurnia est une belle héroïne qui incarne l’émancipation des jeunes filles par la connaissance à la fin du XIXe siècle.

Big Nate, vol. 7 : « C’est ma fête »

Big Nate, vol. 7 : « C’est ma fête »
Lincoln Peirce

Gallimard jeunesse (folio junior), 2017

Amis/ennemis de toujours et d’hier

Par Anne-Marie Mercier

 

Lorsqu’on est chargé de servir de mentor à un nouvel élève tout juste débarqué au collège, on doit faire face à de nombreux défis : le protéger des brutes auxquelles on ne sait pas résister soi-même, le renseigner sur les difficultés (profs tyranniques, cantine redoutable, élèves fourbes…), mais aussi le supporter, même si on le trouve insupportable et si on n’a rien en commun : voilà le défi de Nate, qui s’en sort plutôt bien grâce à son amie Dee-Dee (vive les filles !) après bien des dérapages.

Un autre sujet est abordé en parallèle : l’anniversaire du collège, et la découverte du journal illustré d’une élève qui le fréquentait cent ans plus tôt. Cela permet d’informer les jeunes lecteurs sur ce qu’était l’éducation autrefois (plutôt plus sévère et très austère), sur les changement et les invariants (profs tyranniques, cantine redoutable, élèves fourbes… et humour des élèves dessinateurs).

L’étoile Molaire

L’étoile Molaire
Les Aventures inter-sidérantes de l’Ourson Biloute – L’étoile molaire
Julien Delmaire- Reno Delmaire
Grasset 2018

Biloute et le Kozmic Blue Band

Par Michel Driol

L’Ourson Biloute continue sa mission (Tome 1 et Tome 2) pour trouver un antidote à la redoutable sauce Z, il rejoint à bord du vaisseau spatial de la Résistance Janis et Lemmy.  L’analyse de l’échantillon démontrant que le seul antidote possible est la plume de dindon que l’on ne trouve plus que sur la planète Durillon 3, les voilà partis. Après quelques mésaventures sur cette planète, et un combat contre Bast Ador, voici l’Ourson de retour au foyer, avant d’apprendre que sa prochaine mission sera de contacter l’Enfant Electrique sur la planète Lady Land.

Dans une parodie d’aventures spatiales façon guerre des étoiles, les auteurs reprennent les procédés qui ont bien fonctionné dans les deux premiers épisodes : un peu de patois du Nord pour la langue, explicité par un sommaire. Un accompagnement musical très seventies et éclectique qui va de Janis à Jethro Tull en passant par Zappa et Dassin (représentés pour certains assez explicitement dans l’illustration et crédités sur le rabat de la 4ème de couverture). De ce fond hippie revient comme un refrain le slogan paix et amour. L’imaginaire est au pouvoir dans ce nouvel épisode qui prône la force mentale comme arme, où l’on croise des dindons mutants et un jardinier qui fait pousser ses plantes au son de la flute traversière. Cette série qui touche à la littérature populaire en se voulant aussi peu réaliste que Fantômas fait la part belle aux allusions psychédéliques et entraine le lecteur dans un univers de fantaisie encore plus que l’épisode précédent, l’ancrage dans la famille du Nord étant moins présent Quant au pauvre Biloute, il n’échappe pas au rituel passage par la machine à laver…

A suivre…

Les Cités obscures, livre 2

Les Cités obscures, livre 2
François Schuiten, Benoît Peeters
Casterman,
2018

« Bloc ici-bas chu d’un désastre obscur »…

Par Anne-Marie Mercier

 

Les Cités obscures de François Schuiten et Benoît Peeters font partie du patrimoine européen (et peut-être mondial) de la bande dessinée : ce qu’on peut désigner sous le nom de « série » bien que les choses soient plus complexes (onze albums publiés, à partir de 1983), propose une rêverie architecturale évoquant à la fois la beauté et la grandeur des villes, leur monstruosité et leur fragilité. Ces villes sont souvent nées de projets portés par l’Hubris, la démesure (comme celui de le tour de Babel) ou la soif de pouvoir, mais aussi parfois par des idéaux esthétiques, politiques et sociaux qui font la grandeur de l’homme.
Tous ces récits, sous la forme de fables fantastiques se déroulent dans des
univers parallèles qui communiquent parfois avec notre monde, mais ont toujours un rapport avec celui-ci. « La Tour » évoque tout à la fois la tour de Babel et l’Italie de la renaissance (à travers l’architecture des étages élevés et à travers les personnages : le « mainteneur » maçon Giovanni et la belle Milena – et peut-être la Prague de Kafka à travers elle ?) puis par un saut dans le temps, les guerres européennes du XIXe ou XXe siècle ; « La Route d'Armilia » nous fait voyager vers le grand nord à bord d’un zeppelin, tandis que tout au long de leur voyage les personnages voient sous leur vaisseau Brüssel envahie par des lianes à croissance fulgurante, Bayreuth désertée de ses habitants, Kobenhavn aux mille tours menacée… Dans "Brüsel", on découvre la folie d’un projet immobilier (proche de celui qui a détruit une partie de l’ancienne ville du même nom) et la catastrophe qui va engloutir la ville sous les eaux. "Le Dossier B", qui reprend des éléments d’un faux documentaire produit pour la télévision en 1995. "Les Chevaux de Lune", récit sans texte, est plus directement orienté vers un jeune public (il est du moins paru en 2004 dans une collection qui leur est destinée, les « Petit Duculot », toujours chez Casterman et "La Perle", jolie réécriture de la « Princesse au petit pois » dans un univers qui fait penser Monaco du prince Albert et Grace Kelly (voir le film d’animation, qui suit plus fidèlement le conte et ne donne pas à la mère du prince le mauvais rôle) .

Des dossiers permettent de mieux comprendre l’architecture imaginaire (à tous les sens du terme) de cet ensemble : l’inspiration d’artistes comme Bruegel et Piranèse (les Prisons), Orson Welles (qui a servi de modèle à la figure de Giovanni) ; une « encyclopédie des transports présents et à venir » montre les prototypes qui ont servi à la dynamique des déplacements. Enfin, ce lourd et épais volume, comme les autres (4 volumes parus) est une pierre essentielle à l’édification de l’ensemble,

Les papillons de Risha

Les papillons de Risha
Amarnath Hosany – Minji Lee-Diebold
HongFei 2018

Petite fille du silence

Par Michel Driol

Risha, une petite fille muette, part souvent dans son imaginaire pour échapper au monde où tout n’est que bruit désaccordé et solitude. Dans sa famille, on vit côte à côte, connecté à son ordinateur ou à son téléphone. Un jour une panne de courant oblige à s’éclairer à la bougie. Risha propose des ombres chinoises : une chenille qui devient papillon. Mais la magie est de courte durée car l’électricité revient, avant de s’éteindre, à nouveau. Cette fois ci, les doigts de mamans rejoignent ceux de Risha et la famille se reconstitue autour de ce moment de grâce et de poésie.

Son handicap, son mutisme, Risha le compense par une sensibilité et une présence au monde qui lui permettent de percevoir les harmonies ou disharmonies du monde : les bruits désaccordés de la cour de récréation ou de la rue et qui la conduisent à chercher ailleurs la beauté et l’harmonie, dans les nuages dont les formes évocatrices l’entrainent dans un imaginaire plus chaleureux et riche que la réalité. On voit dans cet album comme une métaphore de ce qu’est la création ou la poésie : une façon de faire naitre un autre univers pour réparer le monde.  Mais cet imaginaire vaut d’autant plus qu’il peut être partagé et devenir re-créateur du lien familial détruit par les technologies contemporaines de l’hyper connectivité qui tuent la vraie communication. Comment retrouver le plaisir de jouer ensemble, de façon gratuite, de s’émerveiller de choses simples, alors qu’il suffit pour cela de la flamme d’une bougie pour retrouver des ombres qui dansent sur les murs. La dernière image, dans ses teintes ocre, nous connecte avec les dessins sur les parois des grottes.

Les illustrations de Minji Lee-Diebold sont particulièrement expressives, qu’il s’agisse de montrer  les bruits ou l’agressivité qui entourent Risha ou de pénétrer dans son imaginaire – presque Chagallien. Les teintes chaudes et les couleurs explosent dans la page, de façon magique, et expriment le pouvoir de l’imaginaire qui fait sortir l’ombre chinoise de son noir et blanc originel.

Un bel album pour parler de solitude, de communication, de lien familial… de créativité, d'imaginaire et d’art plus que jamais nécessaires dans le monde actuel. En cela, Risha est quelque part la descendante de Frédéric, de Leo Lionni, qui faisait provision de soleil pour raconter l’été au milieu de l’hiver.

Tortues à l’infini

Tortues à l’infini
John Green

Traduit (USA) par Catherine Gibert
Gallimard jeunesse, 2017

Policier psy

Par Anne-Marie Mercier

Étrange roman que celui-là, bien différent de Qui es-tu Alaska ?, mais avec des points communs : une étude des relations et façons de communiquer de lycéens pleins de vie et d’espoir et mal dans leur peau, incompris par les adultes et par leurs camarades. Le roman repose lui aussi sur un mystère et les deux amies qui sont au centre de celui-ci, Aza, la narratrice, et Daisy son amie auteure de fanfiction sur Star Wars (de beaux passages assez drôles sur le sujet !) tentent de le résoudre en se faisant détectives à la manière des romans pour enfants d’autrefois (la série des « Alice », par exemple).

Le père richissime de Davis (un ami d’enfance d’Aza), s’est enfui alors qu’il allait être arrêté pour escroquerie ; personne, pas même ses enfants, ne sait où il se trouve. Une récompense est offerte… C’est l’occasion de confronter différents modes de vie : celui de Daisy qui est
serveuse pour se faire un peu d’argent de poche (et sans doute survivre) et n’est pas assez riche pour espérer entrer à l’université, celui d’Aza et de sa mère, de classe moyenne, et celui de Davis et de son frère qui vivent dans une maison au luxe extravagant – maison que leur père destine par son testament, avec toute sa fortune, à un animal, une espèce rare de lézard. Tant que le père n’est pas retrouvé, il est supposé être vivant, ce qui protège les enfants…
Les relations entre les jeunes gens sont complexes, finement présentées avec leur part de mystère et ne sont décryptées qu’à la fin du roman. Aza est atteinte d’une phobie des microbes, une peur de l’infection qui engendre une panique mortifère ; ce sont des pensées obsessionnelles qui se déroulent en spirale et l’enferment. Des atteintes à son propre corps sont le seul moyen qu’elle ait trouvé pour y échapper mais
contribuent à l’y replonger. Pourtant, elle arrive à suivre les cours, à avoir une amie (celle-ci finira d'ailleurs par lui faire comprendre qu’elle doit sortir d’elle-même), un ami, un amour (difficilement) et à mener l’enquête (on pense au roman  Le Bizarre Incident du chien pendant la nuit qui propose un autiste détective).
Avec un récit porté et habité par une narratrice qui se juge elle-même folle, ce livre milite implicitement, puis explicitement pour l’acceptation des personnes atteintes de maladies mentales et affirme qu’elles peuvent être soignées, même si c’est difficile, hasardeux et long ; il propose des adresses en fin de volume. La part autobiographique est ici assumée douloureusement ; l’intrigue policière est davantage un prétexte qu’un enjeu, ce qui ne veut pas dire qu’elle manquerait d’intérêt : sa résolution est et inattendue, comme les conséquences qui en découlent et les choix auxquels sont confrontés les adolescents, loin de toute mièvrerie.

Docteur Dolittle

Docteur Dolittle
Seymour Chwast, d’après Hugh Lofting
Traduit (Etats-Unis) par Lili Sztajn
Hélium, 2018

Images et voyages d’outre-temps

Par Anne-Marie Mercier

Le célèbre Dr. Dolittle, créé par Hugh Lofting pour ses enfants pendant la guerre de 14-18 (c’est une belle histoire, voir la page Wikipedia) a connu bien des aventures, depuis sa première publication en 1920 (onze volumes parus jusqu’en 1948) : le cinéma, les séries télévisées… en voici une nouvelle, la parution en BD, et quelle BD !  Seymour Chwast pastiche les bandes dessinées du début du XXe siècle, avec des inserts à la Benjamin Rabier, une narration sage et quelque peu redondante en cartouches, des couleurs pastel crayonnées. Ses animaux sont croqués à la diable, les humains sont grotesques à souhait et lebon docteur a la rondeur de son caractère.

Le Dr. Dolittle a la particularité de parler avec les animaux. Il sait ainsi les soigner et va pour cela jusqu’en Afrique, est mis en prison par le roi du pays des singes, s’évade, ramène un animal rare en Angleterre (le très cocasse Poussemi-poussemoi), est attaqué par des pirates, etc.

Il a quelque chose de Tintin (la dernière page évoque fortement Tintin au Congo) dans sa générosité tous azimuths, un peu de Bécassine dans sa naïveté. L’ensemble est très drôle, charmant. Il permettra aux petits français de se familiariser avec un héros très célèbre dans le monde anglophone.

Voir quelques planches

Björn, six histoires d’ours

Björn, six histoires d’ours
Delphine Perre
t
Les fourmis rouges, 2016

L’ours Björn a une boite aux lettres dans une souche d’arbre.

Un jour il reçoit un papier de couleur fluo qui lui apprend qu’il a gagné un canapé. Un camion (avec les lettres …EA en fin de nom d’enseigne) le livre et voilà : que faire d’un canapé quand on est un ours ? pris entre l’idée communément admise que c’est forcément « super d’avoir un canapé » et le bon sens, Björn hésite ; un oiseau le conseille, le bon sens l’emporte : le canapé sera installé dehors, pour tous et la tanière de Björn respirera enfin (et lui aussi), libérée de cette présence encombrante.

Un jour il reçoit un catalogue de vêtements pour les humains ; naît l’idée de faire un carnaval des animaux… déguisés en humains.

Souvent Björn ne fait rien. « Il ne se passe pas grand-chose dans la vie d’un ours. Mais il ne s’ennuie jamais ». Björn sait à merveille remplir une journée de petites choses et de… rien.

Björn a une amie, une petite fille qui va à l’école ; elle lui envoie un cadeau (une fourchette) : que faire du cadeau ? que lui envoyer en retour ? un caillou ? du miel ?

Le hibou a des idées, c’est lui qui décide ce que vont faire tous les animaux de la forêt certains jours (« on le laisse faire parce qu’on aime bien qu’il s’occupe de tout le monde. Et une fois par an, il décide que c’est la visite médicale »).

Un jour, Björn a décidé que c’est l’heure… l’heure de quoi ? Il y a quelque chose dans l’air, vous ne trouvez pas ?

Ces histoires qui n’en sont pas se déroulent pas à pas en prenant du temps (du « blanc » de la page, sauf qu’ici le fond est vert d’eau) avec des dessins à la plume représentant l’ours et ses amis, sans chichis, sans détail inutile, avec juste ce qu’il faut de décor et d’objets. La vie de Björn est aimable, comme lui et comme ses amis.
Petit chef-d’œuvre de simplicité et de profondeur.