Deux frères en camping

Deux frères en camping
Da Wu
Traduit (chinois) par Chun-Liang Yeh
HongFei, 2025

De la SF à portée des enfants

Dès la couverture, nous sommes dans l’histoire : le lecteur adopte le point de vue des animaux rassemblés, la nuit, autour d’une tente éclairée de l’intérieur ; ils regardent les silhouettes des deux enfants qui conversent tranquillement. Ensuite, les pages de garde déplient le paysage, largement, sous un beau ciel étoilé. C’est une plaine sur laquelle se découpe une butte, régulière comme un tumulus. La tente éclairée est posée dessus, petit parallélépipède lumineux dans la nuit…
Lorsque l’histoire commence, les enfants sont en route : ils ont planté leur tente le matin ; ils cheminent dans la nuit en traversant une forêt, puis s’installent dans leur tente, à l’abri. Les dialogues montrent les inquiétudes du plus jeune (il y a des animaux dangereux, des Ovnis ?) l’ainé le rassure : il n’y a personne… croit-il.
Les images montrent le contraire. Un peu plus loin, on verra la butte et la tente s’envoler, loin dans l’espace, jusqu’aux lointaines galaxies (ce que l’on prenait pour une butte était donc une soucoupe volante). Au réveil, le plus jeune se souvient de tout et pense que c’était un rêve. Mais, une fois hors de la tente, ils ne découvrent plus qu’une plaine. La butte a disparu : que s’est-il passé ?
C’est un bel album, dont les doubles pages donnent une idée de l’immensité inquiétante de la nuit, puis de l’espace intersidéral. À d’autres moment, de petites images séquentielles mettent l’accent sur les échanges entre les enfants, introduisant de la variété et de l’humour.

Ceux qui nous gardent

Ceux qui nous gardent
Marine Régis-Gianas
L’école des loisirs (médium+), 2025

Une monde en lambeau

Par Anne-Marie Mercier

Le premier roman de Marine Régis-Gianas, crépusculaire et ambitieux, nous emporte dans un temps indéfini, post apocalyptique, dans lequel les humains sont revenus à une ère pré-technologique. Ana et ses deux frères vient à Brumenn, au milieu de la Grande forêt, dans une peuplade totalement isolée, soumise à de nombreux interdits et terrorisée par un mal qui touche les adultes, la Bara : dès que l’un d’eux se sent malade, ou a des pensées étranges, il doit disparaitre dans la forêt pour y mourir. D’où vient la Bara ? peut-on s’en délivrer ? Aucune de ces questions ne trouvera de réponse simple, mais d’autres secrets seront dévoilés.
Lorsque le roman commence, la mère d’Ana s’enfuit, touchée à son tour par le mal comme son compagnon avant elle. Peu après, Ana est enlevée avec deux autres villageois, par on ne sait qui, on ne sait pour quoi. Noé, l’aîné, part à sa recherche avec quelques compagnons et Lou, le plus jeune, est témoin d’étranges événements.
Le récit se divise en chapitres faisant alterner les points de vue des trois jeunes gens, tous trois dans le brouillard le plus épais sur ce qui est en train de se passer. Ils se raccrochent à leurs sensations, et le lecteur avec eux : bruits, odeurs s’associent aux réminiscences et ils tâtonnent dans le monde inconnu, jusqu’ici interdit, qui s’ouvre à eux.
On est un peu déçu que certains éléments soient peu développés alors qu’ils auraient pu apporter un peu de lumière à l’ensemble : ainsi de la proximité de Lou avec les animaux, avec les hyènes métamorphes qu’il a élevées, mais qui ne jouent pas un grand rôle, de l’apprentissage de la violence pour Noé, du destin qui s’annonce pour Ana.
Le lecteur doit lire entre les lignes pour découvrir les étranges destins des peuples qui s’affrontent, chacun prétendant vouloir sauver les autres, malgré eux.

Serpent bleu, serpent rouge

Serpent bleu, serpent rouge
Olivier Tallec
L’école des loisirs (pastel), 2025

L’amitié, c’est comme ça

Par Anne-Marie Mercier

Les deux serpents, personnages de cette non-histoire, sont absolument identiques, sauf que l’un est bleu (avec des taches noires) et l’autre rouge (avec des taches noires). Ils se connaissent depuis toujours et, depuis toujours, quand l’un dit noir, l’autre dit blanc.
On les voit discuter à l’occasion de diverses activités (regarder les nuages, se promener au milieu des cactées, faire de la gymnastique…). Quand ils tombent sur une paire de jumelles, cela donne au lecteur une belle leçon d’optique : regardant chacun dans l’un des oculaires, ils ne voient pas la même chose. Enfin, quand ils croisent un joueur de flûte qui charme Serpent rouge, heureusement que Serpent bleu ne se laisse pas séduire…
Voilà un très bel album, plein d’humour, sur l’amitié et ses accidents : complicité, rivalité, complémentarité et, à la fin, délicatesse des sentiments – jusqu’à un certain point.
Les images présentent ces deux héros, formes plutôt que personnages, dans des grandes pages (format inrangeable sur les étagères standard) de décors simples et vides : herbes rases, grands ciels, cactus, poteaux téléphoniques. Dans ce petit théâtre, les humeurs et les mimiques des deux amis n’en sont que mieux mises en valeur, comme leurs ressemblances et leurs divergences.

Le Tour du monde avec mon chat

Le Tour du monde avec mon chat
Dominique Ehrhard, Anne-Florence Lemasson
(Les Grandes Personnes), 2025

La terre est ronde comme un manège

Par Anne-Marie Mercier

Ce tour du monde se déploie en très gracieux pop-up : chaque double page nous mène dans un décor différent (au milieu des nuages, sur l’océan, dans la  jungle ou le désert…) dans lequel on voit la fillette et son chat embarqués à bord d’un véhicule différent : montgolfière, train à vapeur, bateau à voile, dos d’éléphant, voiture de course… pour les retrouver enfin dans le manège qui fait tourner des enfants dans tous les véhicules qu’on a vus dans les pages précédentes, pour un tour de rêve.
Ce dispositif rappelle celui du Petit Barbare de Renato Moriconi (Didier, 2016), en plus explicite puisque dès la première page le sens est donné : « « tourne, tourne manège ! c’est parti pour un grand tour ! ». Les illustrations ont une allure enfantine et reprennent les clichés habituels liés aux genres d’aventures (ambiance de western, navigation au milieu des dauphins…. ). Les deux protagonistes ont dans chaque situation des attitudes différentes et même le chat semble ravi.

 

Le Petit Barbare

Le Livre interdit   

Le Livre interdit
Julie Billet
Editions du Pourquoi pas ? 2025

Censure sans mesure

Par Michel Driol

Depuis qu’un nouveau gouvernement est là, des choses ont changé. Ana s’en aperçoit lorsqu’à la bibliothèque, on lui dit que le livre qu’elle demande est désormais interdit. Au collège, les enseignants se divisent entre ceux qui approuvent la nouvelle politique et ceux qui s’y opposent. La grand-mère d’Ana est de ceux-là. Mais comment résister quand on est adolescent ?

Dans la veine de Quelque chose a changé, d‘Yves-Marie Clément, publié aussi au Pourquoi pas ? voici une nouvelle dystopique mais qui nous concerne au plus haut point, à l’heure où dans certains pays dans le monde, dans certaines villes en France, des livres sont mis à l’index… Le livre interdit, c’est d’abord un plaidoyer pour la liberté d’expression et de pensée qu’autorisent les livres, pour le fait qu’ils permettent de discuter leurs propositions, les valeurs qu’ils portent. Interdire les livres, c’est s’en prendre à la liberté de pensée et à l’ouverture d’esprit dont ils sont les instruments. Tout cela est découvert, progressivement, par le trio de jeunes ados héros de cette histoire, et explicité par la narratrice. Si le récit met en avant l’engagement de ses trois héros, leur capacité de résistance dans des formes originales, il vaut aussi pour la galerie des portraits des personnages secondaires, qui incarnent, tous, à la façon, des attitudes diverses face à la montée d’un pouvoir totalitaire, et qui questionnent, de fait, sur nos propres comportements si une telle éventualité venait à se produire. Il vaut aussi par l’attachement des héros à l’amour des mots, de la langue, du langage, nécessaires pour construire une pensée articulée et élaborée.

Que signifie concrètement résister aujourd’hui ? Faire valoir des valeurs d’humanité, de tolérance, de respect, de liberté… Les adolescents ont nommé Antigone le square dans lequel ils se réunissent… Beau symbole de transmission plurimillénaire par la littérature des valeurs et des principes auxquels nous sommes attachés. Enfin, on appréciera – ou pas – le choix qu’a fait l’autrice d’une écriture inclusive pour signifier que la langue n’est pas figée…

Et demain ?

Et demain ?
Nathalie et Yves-Marie Clément
Editions du Pourquoi pas ? 2025

Nord/Sud

Par Michel Driol

Sous le titre Et demain ? sont réunies deux nouvelles, chacune à deux voix. L’uranium enrichi.t fait alterner le discours officiel d’Uratome Monde, une multinationale qui se prétend respectueuse de l’environnement et des valeurs sociales avec celle du fils d’un des mineurs africains, révélant une tout autre vérité. Dans le froid qui mord fait alterner le discours d’un leader populiste avec le témoignage d’un migrant venu d’Afrique.

Le recueil rassemble ainsi deux textes dont la polyphonie oppose deux types de discours bien identifiables, pour en dénoncer l’un en le confrontant au réel tel qu’il est vécu. D’un côté, on a affaire à un discours bien rodé des multinationales, stéréotypé, pétri d’autosatisfaction, de chiffres, discours qui tente de cocher toutes les cases, celles du profit avec celles du respect du développement durable, dans une froide technocratie hypocrite. Ou alors aux propos d’un populiste qui impose la lutte contre l’émigration come seul enjeu politique et comme nécessité pour défendre une certaine conception du patriotisme. On a affaire ici à une belle harangue d’anthologie, associant violence dans le propos, raccourcis saisissants, discriminations verbales, solutions grossières et racisme – hélas – ordinaire.

De l’autre, marquées par une typographie en italiques, les paroles d’un fils à son père qui rentre de la mine, usé, fatigué, propos marqués par un refrain A quoi penses-tu, papa / En rentrant de la mine ? On est dans le registre émouvant de l’intime, de l’affectif, du corps qui souffre et qui meurt. Ou alors le poème de l’exil, texte à la deuxième personne d’un Africain qui évoque son parcours jusqu’à l’OQTF, parcours douloureux, fait d’espoir et de désespoir, de solidarité et de répression.

Deux textes écrits à quatre mains qui utilisent avec pertinence les ressources narratives de la polyphonie pour dire les oppositions et les contradictions du monde actuel, pour dénoncer l’égoïsme des pays du Nord qui pillent les richesses de ceux du Sud, contraignant à l’exil leurs populations pour développer des discours de haine contre l’étranger qu’il faut renvoyer chez lui… Mais deux textes qui s’enchainent parfaitement, – le jeune africain du premier texte ne se prépare-t-il pas à prendre le chemin de l’exil – deux textes qui se terminent heureusement sur la métaphore du chemin portée par la voix africaine, deux textes qui laissent ouverte la possibilité de cheminer ensemble, de concilier les chemins, vers la vie de demain, qui sera ce que les jeunes générations – celles qui auront pu se nourrir intellectuellement et émotionnellement  de tels textes – en fera…

Vortex, t. 1 (Le jour où le monde s’est déchiré)

Vortex, t. 1 (Le jour où le monde s’est déchiré)
Anna Benning
Traduit (allemand) par Isabelle Enderlein
Rouergue (épik), 2025

Un monde en tourbillons

Par Anne-Marie Mercier

À l’heure où est déjà paru le troisième tome de cette trilogie publiée dans la collection épik du Rouergue et commencée en 2022, il est grand temps d’en rendre compte, en commençant par le premier qui est paru cette année en format poche. Il faut saluer d’abord la belle invention qui le porte, et le rapproche de séries comme Hunger games tout en abordant des sujets de société plus divers, orientés plutôt vers la sauvegarde du vivant et l’acceptation des mutations et du métissage plutôt que vers la lutte simplette mais efficace de la série de Suzanne Collins qui opposait riches et pauvres.
Un Vortex (une sorte de tourbillon cosmique) a fracassé le monde ancien, apportant des mutations et créant des peuples greffés sur les éléments, comme le peuple de l’eau, celui des arbres, celui de l’air et celui du feu, avec des pouvoirs en relation avec leur élément. Pour se protéger de ces minorités, les humains non modifiés les ont parqués dans des « zones » misérables (un peu comme des camps de réfugiés, on voit les applications possibles) et les contrôlent sévèrement grâce à un corps d’élite, les « Coureurs », aptes à se déplacer d’un point de la planète à un autre grâce à des passages, ou « vortex », qu’ils ont appris à emprunter. L’héroïne fait partie de ce corps et le roman commence au moment où elle participe à une course qui doit déterminer lesquels parmi les élèves seront sélectionnés pour rejoindre les Coureurs.
Elaine gagne, de manière inexplicable. On comprendra plus tard qu’elle a fait un saut dans le temps. Mais très vite elle est enlevée et mise à l’abri par le peuple des arbres et comprend que ces mutants qu’elle a appris à exécrer ne sont pas les monstres qu’elle imaginait. Dans le même temps, elle découvre que les autorités de son propre monde se livrent à une guerre contre eux aussi cruelle qu’injuste. Des conflits de loyauté en tous genre (familiaux, raciaux, amicaux et amoureux) mettent au jour les choix difficiles auxquels elle est confrontée et Elaine grandit, difficilement, à travers les épreuves.
La première moitié est très intéressante et installe un univers riche et problématique, la suite (chez le peuple de l’arbre) propose un univers sensible et poétique où la beauté du monde et des êtres, leur douceur, conquiert la jeune guerrière. La description de l’utopie du village-arbre est superbe, comme celles des êtres composites et changeants qui le peuplent. En revanche, la suite faite de nombreux combats dans lesquelles Elaine a un comportement peu crédible est un peu agaçante… A suivre, donc : elle aura certainement grandi, littérairement comme psychologiquement, dans les autres volumes.

 

 

 

Le Miroir aveugle

Le Miroir aveugle
Giaccomo Nanni
La Partie, 2024

J’ai la miroir qui flanche, je m’souviens plus très bien…

Par Anne-Marie Mercier

L’album a un format atypique, allongé et étroit, comme une porte, comme celle d’un miroir dans une porte d’armoire à glace. Chaque page nous met face à ce miroir, encadré de noir, lumineux par ses couleurs primaires splendides qui se manifestent avec une multitude de petits points, comme une œuvre de Seurat, ou comme autant de pixels. C’est le miroir qui nous parle.
Faire parler un miroir, voilà qui est intéressant : ils en ont tant vu. Celui-ci est ancien mais perd un peu la tête ; il parle beaucoup de son ami explorateur qui semble lui avoir fait découvrir des paysages et des animaux lointains dont il a gardé une vision nette. Aveugle à présent, il voit tout en pixels dispersés : on devine la silhouette d’un enfant qui s’approche…
Dans ses souvenirs, il y a des girafes, un chat, qu’il décrit comme un « lion noir et blanc » (comme un peu plus loin les nombreux manchots aux contours bien nets), un gramophone dont il explique le fonctionnement de manière fantaisiste, avec des effets de… miroirs.
On assiste à la décrépitude progressive du miroir révélée graphiquement par des lignes multiples décalées, à des changements de lieu (un couloir de collège ?), à des dialogues avec de rares interlocuteurs (une ampoule, un carrelage – magnifiques effets de flou, toujours en couleurs primaires) à son délire fatigué : le monde existe-t-il en dehors de son reflet ? N’y a-t-il plus personne pour voir ce qu’il imagine et ce dont il se souvient ?
Il se réfugie dans des images superbes où la proximité de bleu et de jaune crée à l’œil du vert, et l’espoir d’un obscurcissement. Le dénouement est surprenant, comme l’ensemble de ce bel album qui dévoile en de nombreux effets graphiques la matérialité insaisissable de nos nouvelles images et le flou des souvenirs qui s’effacent.

Lu sur le site de l’éditeur: « Le texte plein d’humour, porté par un graphisme original où se côtoient pixels colorés et traits maîtrisés, nous interroge sur la perception relative que chacun de nous a de la réalité. Un album singulier qui parle du vieillissement comme d’un espace créatif, d’une mémoire qui s’échappe au profit d’un imaginaire épanoui. »

Prix Extra-Ordinaire Lu et Partagé 2025
dPictus Outstanding Picturebook 2025

Où est maman ?

Où est maman ?
He Zhihong
Les éditions des éléphants, 2025

Drames sur la banquise

Par Anne-Marie Mercier

Cet album au titre qui a un air de déjà vu (19 titres similaires repérés vite fait sur Amazon…) présente une situation classique : un petit attend sa maman, et elle ne vient pas… C’est un bébé phoque, animal fort mignon et les encres et aquarelles de He Zhihong lui donnent une douceur supplémentaire, et une réelle beauté, faisant jouer les blancs (neige et glace, les ours blancs, le ciel blanc, un oiseau) en contraste avec les noirs du petit tacheté et les rares taches de couleurs comme celles de la tortue qui vient à son aide.
Un petit ours se moque cruellement de ses larmes. Après l’attente et les larmes vient le temps de l’action : le bloc de glace sur lequel maman ours et son petit est rompu ; ils sont entraînés par les courants. Pas rancunier, le petit phoque rameute toutes sortes d’animaux pour les sauver… et sauver en même temps maman phoque bloquée par des orques, ouf ! Tout cela se finit par un « tendre bisou ».
Les histoires animalières de He Zhihong ont beaucoup de charme (voir sur lietje La Rentrée de Pinpin), proposant au jeune lecteur des situations difficiles qui le concernent en les mettant en décalage avec des personnages animaux et en proposant des fins heureuses.

Un Jardin pour maman/Dédée

Un Jardin pour maman/Dédée
Claire Beuve, Tildé Barbey
Éditions du Pourquoi pas, 2025

Le vert et le bleu

Par Anne-Marie Mercier

Ces deux courts récits s’ancrent dans un lien fort avec la nature, et plus généralement le vivant. Dans l’un d’eux, Dédée, soixante-dix ans, a tout perdu : d’abord son mari, puis sa maison. Malgré son âge, et tant par choix que par nécessité, elle vit dans la rue et a pour toute possession un rosier… Autour de ce personnage et de ce destin le quartier vit, et progressivement se réveille. Dans Le Jardin pour maman, un homme s’est lié depuis longtemps à un bout de terrain. Après bien des années et des efforts, il en a fait un jardin, un jardin qui exclut la couleur bleue. L’explication de cette absence lui fait évoquer la figure de sa mère, femme battue courageuse.
Ces deux récits pudiques, pour de belles figures fragiles, célèbrent le lien d’amour entre humains et entre humain et nature.