Réunis

Réunis
Yu Liqiong (texte) – Zhu Chengliang (illustrations)
HongFei – 2015

4 jours en février

Par Michel Driol 

reunis« Papa construit de grands immeubles loin de chez nous. Il rentre à la maison une seule fois dans l’année : c’est au moment du nouvel an ». Ainsi commence, sobrement, cet album. Maomao, la petite fille, raconte la visite annuelle de son père, durant les festivités rituelles du Nouvel an chinois. Les  retrouvailles avec cet homme barbu devenu presque étranger, les cadeaux offerts par le père, la séance chez le coiffeur, la confection des boulettes de riz, les vœux, les jeux dans la neige, sur fond de bruits de pétards et de danse du dragon dans la rue… autant d’épisodes à la fois minuscules et intenses, avant le nouveau départ du père pour son chantier.

Le texte est d’une grande simplicité, sans digressions : on suit le quotidien de cette famille unie durant ces quelques jours de vie commune. Les images, comme dans un montage cinématographique,  font alterner des plans larges sur la ville avec des plans plus serrés, plus intimistes,  montrant les trois personnages principaux. L’ensemble, très coloré, avec une dominante de rouge,  illustre une large palette d’émotions. Il se dégage de cet album une atmosphère d’harmonie, de douceur et de pudeur (la mère essuie une larme, de dos, lors du départ du père). Présent sur presque chaque page, le chat blanc, témoin muet, accompagne la petite fille.

Comme toujours chez HongFei, à la fin de l’album, quelques pages documentaires éclairent le lecteur occidental sur les traditions chinoises, mais surtout sur le contexte social et les différences culturelles : ce qui vit cette famille n’est pas unique, et nombre de familles de Chine ne sont réunies que pour le Nouvel An, tout en restant très soudées.

Cet album a été désigné « meilleur album » par le jury de la première édition du prix Feng Zikai en 2009, un prix qui récompense les meilleurs livres pour enfants créés en langue chinoise. C’est largement mérité !

 

Que fais-tu, Sissi ?

Que fais-tu, Sissi
Xio Mao (texte) – Li Chunmiao et Zhang Yanhong (illustrations)
HongFei – 2015

Une petite fille immobile dans un monde en mouvement

Par Michel Driol

sissiDans un parc, des enfants jouent. Seule Sissi reste assise sur son banc, indifférente. Les autres s’interrogent sur son attitude : est-elle fâchée ? A-t-elle mal ? Ils l’appellent, mais elle ne bouge pas. La dernière page révèle le secret : Sissi pose pour un dessinateur qui réalise son portrait.

En double page, les illustrations très colorées,  pleines de vie et de tendresse montrent les jeux des enfants, les activités des adultes, en opposition à Sissi, seule sur son banc. Cet aspect- là est souligné par le texte, qui répète page après page Des enfants… ; seule Sissi reste assise. Et comme dans Où est Charlie, on cherche, page après page, la petite fille et sa robe bleue, car le cadrage se déplace pour montrer différents aspects du parc de jeu, où tout le monde cherche à se distraire. Sur chaque double page, une ou deux bulles attirent l’attention sur une mini saynète, illustrant les réactions des enfants face à Sissi. Le lecteur ne peut que s’attarder sur les illustrations, chercher à tout voir et imaginer qui sont ces personnages et leur propre histoire, car chacun d’eux, seul ou dans un petit groupe, fait quelque chose dans une pose très expressive.

Cet album  permet au lecteur français de découvrir les jeux et friandises chinois (à la fois représentés sur les doubles pages et expliqués dans les trois  pages documentaires finales).  Encore une fois, les éditions HongFei proposent un album de qualité, permettant de découvrir la culture chinoise, ainsi que des illustrateurs et auteurs chinois de talent.

La Fille et le cheval blanc

La Fille et le cheval blanc
Chun-Liang Yeh – Illustrations Minji Lee-Diebold
HongFei

Aux origines de la soie en Chine

Par Michel Driol

filleUne jeune orpheline, bien imprudente, promet  à son magnifique cheval blanc de l’épouser s’il lui ramène de la guerre son père vivant. Ce que fait le cheval. Mais la jeune fille ne tient pas promesse…

Chun-Liang Yeh adapte un conte étiologique du IVème siècle, où se mêlent l’amour (de la fille pour son père, du cheval pour l’héroïne) et la mort – (mort du cheval, mort de la jeune fille). Mais la peau du cheval et la jeune fille s’unissent pour se métamorphoser en un cocon, d’où nait le premier fil de soie. Le récit, écrit dans une langue volontairement très sobre,  touchera les jeunes lecteurs : promesse absurde et transgressée, réaction quasi humaine du cheval, qui attend sa récompense, violence de la fille dans sa façon de se moquer de la dépouille du cheval jusqu’à ce que la punition terrible s’abatte sur elle, punition qui semble venir de la nature elle-même.

Les illustrations – de superbes broderies aux couleurs vives – évoquent souvent  la Chine traditionnelle, mais savent aussi la transcender en étant parfois très proches de Chagall, dans les couleurs, ou dans la représentation de personnages du conte.

A la fin du livre, un petit dossier documentaire évoque les origines de la soie, et sa place dans le monde. On y explique en particulier les idéogrammes « fil » et « soie ».

Au delà d’un récit merveilleux sur les origines de la soie, ce conte cruel aborde, comme tous les contes traditionnels, la question des valeurs morales et du sens de la parole donnée et ouvre au lecteur un vaste champ d’interprétation et de rêve.

Une Journée à Pékin

Les titres de nos dernières chroniques (Poisson-chat, Le Clan des chiens, Le Goût d’être un loup, La Fabuleuse Aventure de Frida cabot…) vont finir par faire croire que Li&je est un blog pour amis des bêtes. Un peu d’humanité et d’urbanité, donc pour resituer les choses.

Une Journée à Pékin
Sun Hsin-Yu
L’école des loisirs, 2013
UnejourneeapekinUne petite fille sort de chez elle, court après un chat (encore un !) et à sa suite parcourt différents quartiers de Pékin, puis différentes époques : entrant dans la cité interdite, elle pénètre, à la manière de Mary Poppins, dans une image et rencontre un petit garçon qu’on devine être le dernier empereur.
La ville ancienne avec ses Hutongs et la ville moderne, avec ses immeubles, son stade olympique et son université, sont tracées au dessin à l’encre, servent de cadre à la promenade de l’enfant mais aussi à toutes sortes d’activités : on voit les habitants de Pékin travailler, faire du sport, de la musique… On est ainsi loin des clichés sur la Chine, même si l’incursion dans le passé en propose quelques-uns. Le  dessin à l’encre est relevé de quelques touches : le rouge de la robe de la petite fille, le noir du chat, la jaune du costume du petit garçon…, l’on parcourt avec délice cet espace très fluide où chaque double page propose tout un monde.
Une partie documentaire clôt l’ouvrage.

Turandot, princesse de Chine

Turandot, princesse de Chine
Dedieu

Hong Fei, 2013

Album Opéra

Par Anne-Marie Mercier

turandotAdapté de l’ « Histoire du prince Calaf et de la princesse de la Chine » de Pétis de La Croix » (Contes des mille et uns jours, 1710-1712), cet album qui s’inscrit dans la suite de plusieurs versions célèbres (dont l’opéra de Puccini), propose cette histoire mi tragique mi héroïque à un jeune public, mais aussi à tous ceux que le style chinois de Dedieu enchante.

Après avoir été le savant professeur Tatsu Nagata et avoir raconté plusieurs belles histoires autour de l’art chinois (Le Maître des estampes (Seuil 2011), Dragons de poussière (Hong Fei, 2012)), il monte ce récit comme un opéra en plusieurs actes, chaque chapitre étant séparé par une page-rideau rouge avec des personnages qui semblent inspiré de marionnettes ou de papiers découpés orientaux.

Le texte, bref, parfois elliptique, respecte la langue du dix huitième siècle autant qu’il est possible sans trop gêner la compréhension d’un jeune lecteur. Les dessins à l’encre, colorés, s’inscrivent sur un fond blanc, espace symbolique d’une scène presque vide de décors et d’accessoires et les angles choisis magnifient la geste héroïque du prince, la beauté de la princesse et sa cruauté. Mais tout cela avec un clin d’œil faussement naïf, la grandiloquence étant toujours montrée comme un jeu d’acteurs.

Le format étonnant, haut et étroit (22×38 cm), se déplie en doubles pages généreuses, tant pour le texte, en gros caractères, que pour l’image qui s’inscrit sur des fonds blancs larges.

Voir l’entretien avec Thierry Dedieu à propos de ce livre sur le site de Hong fei.

 

 

Eona et le collier des dieux

Eona et le collier des dieux
Alison Goodman
Traduit (anglais) par Philippe Giraudon
Gallimard Jeunesse, 2012

Le crépuscule des dragons (2)

Par Anne-Marie Mercier

Pour ceux qui n’auraient pas lu le premier tome, voir plus bas la recension parue sur notre site précédent.

Après avoir refusé sa féminité pour survivre tout en assumant une fonction interdite aux femmes, Eon est devenu Eona.

Eona a ainsi pu accéder à son dragon, le Dragon miroir, seul dragon femelle au milieu d’un cercle de onze mâles. Mais hélas les autres seigneurs des dragons qui auraient pu l’aider à rétablir l’équilibre du monde ont disparu, massacrés par le maître du dragon Rat, le sinistre sire Ido. Dans le volume précédent, il avait également provoqué la mort de l’empereur. Il cherche à obtenir le pouvoir suprême et l’immortalité en manipulant Eona et en obtenant deux objets, les deux livres de perles, capables de soumettre les dragons.

Ce volume a les qualités du précédent; il est moins original car il n’a plus cette dimension de construction d’un monde imaginaire nourri de Chine impériale et de quête d’identité du personnage. C’est davantage un roman d’aventures, proposant de nombreuses scènes d’action, de fuite, de combats et de retrouvailles. C’est aussi un roman d’initiation amoureuse. Eona hésite entre deux hommes et entre deux formes d’amour : Ido, qu’elle croit changé, représente l’homme adulte et la sexualité ardente et libre dans laquelle elle se découvre et risque de se perdre ; le fils de l’empereur représente le jeune homme dont elle est d’abord l’amie et la confidente, puis la « fiancée »; il incarne la construction d’un avenir, le sens de la responsabilité et la nécessité du sacrifice. On voit que la morale finit par être sauve, mais elle aura été entretemps bien mise en question.

Enfin, si les personnages principaux ne sont pas sans quelques caractères stéréotypés, les personnages secondaires sont extraordinaires : dame Dela le «contraire » (homme se faisant passer pour une femme), l’eunuque, le général, la servante, l’enfant contrefait… Tous donnent à l’histoire une belle humanité.

 

Eon et le douzième Dragon
Alison Goodman
Gallimard jeunesse (pôle fiction) 2011

Dragons, masques et complots

par Anne-Marie Mercier

Amateurs de dragons et de Chine impériale et d’orphelins triomphants, ce livre est pour vous. Ce beau roman d’aventures et d’intrigues de palais est aussi un récit initiatique original et très calculé, alternant progressions lentes et chutes brutales, descriptions et scènes d’action.  L’ensemble du roman, très précis dans ses descriptions et dans ses localisations (tout se passe à peu près dans l’équivalent d’une « cité interdite ») et par l’évocation constante de couleurs, de matières, d’odeurs et de goûts tend à créer pour son lecteur une expérience d’immersion totale dans son univers.

C’est aussi un récit très noir où la cruauté et la violence dominent. En quelque sorte, du Pearl Buck (Impératrice de Chine) mixé avec du Franck Herbert (Dune), à moins que ce ne soit avec du Ann Mac Caffrey (cycle des dragons de Pern). La dissimulation et la trahison règnent, même dans le comportement du héros-ou plutôt de l’héroïne.

Eon, esclave orphelin, est à douze ans candidat au statut d’apprenti d’un maître « oeil du Dragon ». Il est en réalité Eona, obligée par son maître à cacher son identité pour entrer dans un domaine de pouvoir strictement interdit aux femmes (d’où son nom : ce thème de la fille déguisée est inspiré de l’histoire – fausse – du chevalier d’Eon). De nombreux personnages à l’identité sexuelle floue complètent le tableau. Enfin, la question du masculin et du féminin, du solaire et du lunaire,  et de leur équilibre nécessaire est au coeur du roman et de sa progression. Tout dépend de l’acceptation par Eona de sa féminité alors que ceci ne peut que provoquer sa mort et celle de ses proches.

Les visions d’Eon, des rencontres avec le monde des dragons qui se greffent sur des explorations de sa propre intériorité, ont beaucoup d’allure ; la dimension mythique de ce récit lui donne une coloration particulière. Le cataclysme qui se déchaîne à la fin du roman a un air de crépuscule des dieux spectaculaire.

Ce volume avait paru en 2009 en grand format, la version poche sort en même temps que le deuxième volume en grand format. (2011)

 

Dragons de poussière

Dragons de poussière
Thierry Dedieu
Hongfei Cultures, 2012

Peint sur la terre et dans le ciel

par Anne-Marie Mercier

Thierry Dedieu renoue ici avec l’exploit accompli dans le Maître des estampes (Seuil, 2010), en le portant à un degré encore supérieur : les noirs des encres sont superbes et mis en valeur par les petits personnages colorés qui apparaissent encore plus insignifiants face à elles. La fable est belle et poétique ; elle appelle les artistes à la modestie par son esprit de renoncement et de réflexion sur l’art et l’éphémère. Des textes en forme de Haikus célèbrent les esprits des saisons. Tout cela est très « zen ».

Mais les dragons, fussent-ils de poussière, sont bien là pour attester de la grandeur de l’artiste : qui s’abaisse est relevé. Chapeau l’artiste !

Le Maître des estampes

Le Maître des estampes
Dedieu
Seuil, 2010

Intermittences de l’art

par Anne-Marie Mercier

lemaitredesestampes.jpgCarnet de croquis précédé d’une fable chinoise, cet album propose en deux leçons une vision profonde du travail de tout artiste, celui du peintre, comme celui des autres : acteurs, interprète, auteurs… La formule placée en conclusion de la première partie concentre bien le propos : « Des deux vies du papillon, ce n’est pas celle de la chenille que l’on retient, mais celle du papillon ».
Première partie, la fable, pseudo chinoise. Mais on sait, depuis qu’il a incarné le japonais Tatsu Nagata (qu’on adore !), que Dedieu est le roi du pastiche décalé. C’est un pastiche par la forme et le fond : un récit qui met en scène un maître de l’estampe et un mandarin dans une histoire d’apparence anodine et close par une chute qui dit une vérité profonde. Le dessin est tracé à l’encre sur un beau papier crème, aquarellé (ou encré à l’eau) sur certaines zones de différents tons de bruns et ocre (les vêtements, aux motifs géométriques traditionnels). Le texte, au rythme lent, très court et simple mais précis, dans une belle typographie à empâtements, est centré au-dessus ou au-dessous du motif, mais placé dans le cadre de l’image, ce qui fait de lui un élément graphique.
Le décalage vient de la représentation des personnages en animaux (le mandarin est un cochon gras, le peintre un renard élancé) qui évoque le monde des fables et éveille ainsi l’attention du lecteur. Et c’est bien une leçon que livre Dedieu, ou plutôt une parabole c’est à dire un récit qui permet de faire comprendre ce qu’un raisonnement ne pourrait faire saisir : la création demande du temps, non seulement celui de la réalisation effective, mais celui de la recherche de l’idée, de la forme, de son expérimentation, des brouillons au chef-d’œuvre. Et le public ne voit que le résultat, au mieux le geste final et, comme le mandarin, s’étonne de devoir payer six mois pour ce qu’il croit n’être qu’une seconde de travail.
Le carnet de croquis est la réponse du peintre au mandarin : il montre, sur un beau papier blanc de texture différente, quelques-unes des étapes qui permettent d’arriver à l’image finale, superbe encre que l’on retrouve en petit format et en couleur sur la couverture.
Un album à méditer, à savourer, à faire circuler et à offrir à tous ceux et celles que le travail de l’artiste passionne, grands et petits.

Les Deux paysages de l’Empereur

Les Deux paysages 
Chun-Liang Yeh, Wang Yi
Hongfei Cultures, collection « Prodiges », 2009

De l’art de peindre en Chine

par Sophie Genin

9782355580260.gifCe qui attire d’abord dans ce grand et bel album, ce sont les illustrations. En effet, dès les pages de garde, le lecteur est transporté en Chine et, dans les moindres détails de l’histoire, il voyage jusqu’au Sichuan du VIIIème siècle. 

Le conte de fée chinois qui nous est proposé est l’occasion de découvrir deux manières de peindre : celle de maître Li, minutieux, face à celle de maître Wu, spontané. Ils ont trois mois pour peindre le Sichuan natal de la princesse Lan, au prénom signifiant « brume de montagne » qui en est nostalgique. C’est l’empereur, démesurément épris d’elle qui a fait cette commande insensée aux deux artistes. 

 Un regret, une fois l’album refermé : seules resteront imprimées dans la mémoire du lecteur les illustrations puisque la volonté didactique de le faire voyager leur abandonne la puissance d’évocation. En d’autres termes, le conte n’est pas à la hauteur de la « quête de […] perfection artistique » annoncée en quatrième de couverture. 

La Chine de Zhang Zeduan

La Chine de Zhang Zeduan
Mitsumasa Anno

Traduit (japonais) par Nadia Porcar
L’école des loisirs, 2010

La Chine au fil de l’eau, au fil du temps

Par  Anne-Marie Mercier

chine_zhang.gifS’inspirant du rouleau de peinture sur soie « Jour de Qingming au bord de la rivière », Mitsumasa Anno se livre à un hommage à son auteur, Zhang Zeduan (1085-1145), dont l’œuvre est aujourd’hui invisible, conservée, et à une mise en scène de ses croquis faits lors de ses voyages en Chine.

A la manière de son album le plus célèbre, Ce jour -là, il ne propose aucun texte, mais une suite de doubles pages totalement occupées par des vues dessinées à l’encre et aquarellées. Celles-ci présentent avec un point de vue légèrement surplombant des plans panoramiques où les hommes s’affairent : paysages de rivière ou de montagne, scènes diverses (constructions, jeux, activités agricoles et économiques, spectacles, mariage et funérailles…) dans lesquelles la modernité n’est pas encore entrée mais commence juste son œuvre de destruction. C’est une sorte de vision de la Chine éternelle, où des cavaliers suivant une oriflamme côtoient des cyclistes. On semble suivre une rivière, mais la fin de l’album la quitte pour les hauts plateaux.

L’ensemble est esthétiquement très réussi. Mais comme son prédécesseur, Anno vise à la précision et presque à l ‘exhaustivité : chaque scène est faite de plusieurs qui se côtoient dans un même espace et proposent chacune un aspect de la Chine ; la fabrication d’un matériau, le mode de transport d’un autre, une coutume locale, un débit de boissons, tout cela se côtoie et forme une petite encyclopédie en images de la civilisation et de la géographie chinoises, des difficultés climatiques et écologiques. Chaque scène est commentée en fin de volume, Anno attirant l’attention du lecteur sur un détail, développant un aspect et indiquant où le croquis a été fait. Une carte permet de localiser les lieux, croisant les tracés des fleuves, celui de la route de la soie et les points illustrés par le livre. Tout un voyage, instructif, inépuisable et beau.