Je plante des radis

Je plante des radis
Kate Petty Axel Scheffler
Gallimard Jeunesse, mars 2024

Livre pour jardiner, tendre et instructif

Par Edith Pompidou-Séjournée

Dès la première de couverture, on reconnaît le coup de crayon d’Axel Scheffler, le célèbre illustrateur de « Gruffalo ». Si le petit lapin, personnage principal de l’histoire, aurait bien pu rencontrer son autre héros, il ne s’agit pas cette fois de ruse ou d’amuser les enfants mais plutôt de leur donner le goût du jardinage. L’anthropomorphisme du personnage prénommé Charlie comme celui des autres sert, en fait, de support à cet album à mi-chemin du documentaire. En effet, si Charlie adore les radis et qu’il cherche à en faire pousser, le lecteur l’accompagne dans ses expériences et surtout dans les différentes étapes de la graine au légume en prenant conscience des éléments nécessaires pour la naissance du radis, comme le soleil, la chaleur et l’eau.
Des rabats ingénieux permettent même de voir ce qui se passe sous terre pendant que le petit lapin patiente. Ce sont les petits animaux du jardin qui renseignent Charlie en lui fournissant des éléments scientifiques mis en valeur dans des bulles de dialogue se détachant du reste de l’histoire : le ver de terre explique, par exemple, la nécessité de séparer les graines pour leur laisser la place de bien grandir, la coccinelle l’importance du soleil et celle de la pluie.
Finalement tous les radis ont poussé et Charlie en retire un géant de terre qui surgit du livre avec un immense rabat pop-up, il est ravi et réalise aussi, grâce à l’aide de la coccinelle que, si on ne les ramasse pas, les plantes donneront des graines et comprend ainsi le cycle de la germination. À la fin du livre, coccinelle et ver de terre redonnent des astuces au futurs petits jardiniers qui auront lu le livre. Un album tendre et ludique pour susciter l’envie de jardiner aux plus petits tout en leur faisant comprendre le cycle des végétaux.

 

 

Bibabop et Bidouwa

Bibabop et Bidouwa Un voyage au pays de la musique avec la fanfare Bric-Broc
Elsa Valentin Jean Lucas
Interprété par Jean Lucas, Erika et Frédéric Guérin
Trois petits points, 2024

Album audio d’une fiction sonore sous forme de CD à écouter

Par Edith Pompidou-Séjournée

C’est un voyage, celui d’une fille qui veut apprendre la musique et part donc à sa découverte. Son aventure se construit comme une chanson avec un refrain qui sert de fil conducteur en scandant l’histoire tout en rappelant sa quête. Quant aux couplets, ils peuvent s’écouter dans l’ordre. L’histoire se déroule comme un dialogue à deux voix entre la fille et celui que l’on peut penser être son professeur, et ses rencontres avec la fanfare et les instruments.
Ce périple est ponctué de devinettes musicales sur la reconnaissance des instruments mais aussi de la recherche des éléments caractéristiques du son comme la hauteur, la fréquence, l’intensité et la durée. La ballade est entraînante car elle s’accompagne de chansonnettes pleines de jeux de mots ainsi que de chansons et musiques qui invitent à bouger et danser en rythme.
Cet album audio n’est donc pas juste une histoire entraînante et amusante mais il peut encore servir de boîte à outils pour apprendre à découvrir les instruments et les sons qu’ils produisent, à prendre conscience du rythme et à le faire vivre corporellement, à travailler sur la prononciation et à différencier les sons pour savoir mieux les écouter et les apprécier. Une ode à la musique donc, certainement avec comme mission de passionner les plus jeunes et les plus novices de manière originale et stimulante.

Olbi

Olbi
Estelle Billon-Spagnol
Grasset jeunesse, 2024

Une promenade

Par Anne-Marie Mercier

Olbi est un petit être tout rond, sorti d’un œuf, il n’est pas pour autant un oiseau, malgré son bec pointu et ses trois poils en aigrette sur sa tête. Il n’a pas d’ailes mais de petits bras et de petits poings trop souvent serrés. A peine sorti de l’œuf, il lui arrive bien des malheurs : il est enlevé par un promeneur qui l’offre à sa fille. Celle-ci le maltraite puis s’en désintéresse et l’échange à un camarade un peu plus gentil mais ce n’est guère mieux. Olbi s’évade et retrouve la nature, mais celle-ci a quelques inconvénients, et il apprend au passage que ne pas prendre en compte les autres c’est mal (et dangereux). Il se sent seul et cherche un ami. Il décide de devenir riche et le devient en trompant son monde. Il jouit de sa richesse et commande des tas de colis qui l’encombrent (mais la critique s’arrête là, il a tout de même un super sous-marin et la vie est chouette). Il finit par arriver à Olbiville où se trouvent ses semblables et l’histoire peut s’arrêter là, ou recommencer si on y tient.
En résumé, ça part dans tous les sens, entre leçons morales et épisodes immoraux. Le texte, réparti entre propos du narrateur et propos des personnages, risque de rendre la lecture peu aisée. Avec Olbi, on se demande un peu où tout ça mène.
feuilleter sur le site de l’éditeur

 

Les Aventures d’Erasme le phasme

Les Aventures d’Erasme le phasme
Olivia Cosneau
Sarbacane (sarbabb), 2024

Aventures minimales

Par Anne-Marie Mercier

Suivant le modèle des petites bêtes d’Antoon Krings, le phasme a été doté d’un joli nom qui assone avec celui de son espèce. La ressemblance avec l’illustre humaniste philosophe semble s’arrêter là, à moins que son originalité radicale (« il ne ressemble à personne »), son envie d’ailleurs et de compagnie ne soient un clin d’œil ? Probablement pas.
Voilà donc une jolie forme, dessinée comme un bout de bois, que l’illustratrice promène dans différents décors simples, lui prêtant des émotions, des désirs (miam, les framboises!) et une histoire (il se marie et il a de nombreux enfants).
A mettre éventuellement dans toutes les bibliothèques d’école où l’on cultive les phasmes, et entre toutes les petites mains qui aimeront voir cette drôle de bête avec trois paires de bottes (jaunes, bien sûr).

ABC du mot image

ABC du mot image
Jean Alessandrini
Les grandes personnes, mars 2024

Abécédaire original aux fonctions multiples

Par Edith Pompidou-Séjournée

Ce livre ressemble à un cahier géant à la couverture souple mais protégée par un protège-cahier transparent. La première de couverture est majoritairement blanche sur laquelle ressort le dessin au trait de crayon noir d’un robot qui joue aux cubes. Pas n’importe quels cubes, il s’agit des quatre premières lettres de l’alphabet que le robot empile consciencieusement dans l’ordre, d’ailleurs il se gratte la tête et il a l’air en pleine réflexion. Une seule autre couleur est présente : de l’orange fluo qui tranche avec le reste. Cette dernière permet de détacher le titre mais aussi le corps du robot et si le lecteur regarde avec un peu plus d’attention, celui-ci est composé des lettres de son nom. Le R forme la tête, les deux O les épaules, le B le ventre et le T les jambes.
Une petite note orange fluo en diagonale attire l’œil comme pour nous guider dans la lecture à venir : « Des mots à trouver et à colorier ». En suivant l’ordre alphabétique, Jean Alessandrini illustre donc chaque lettre par un mot qu’elle commence. Le premier est ARCHITECTURE, imposant il occupe la double page et s’incurve même au centre pour pouvoir y tenir. Il présage parfaitement la suite du livre : les traits de crayons sont nets et précis, symbolisant détails et perspectives plus à la manière d’un dessin d’architecte que d’illustrations enfantines. Mais c’est cette clarté d’exécution qui permettra de déterminer assez facilement les lettres de chaque mot conjointement ou non à sa symbolisation selon la culture de chacun. Au-dessous du mot-image toujours en noir et blanc apparaîtra systématiquement en orange la première lettre et un nombre de petits tirets équivalent au nombre de lettres du mot, permettant de le réécrire sans en oublier.
Certaines lettres, sans doute selon leur fréquence dans le début des mots de la langue française, commenceront plusieurs mots-images tel le A, qui représentera encore un appareil photo et une auto. L’auteur joue du support pour les illustrer tour à tour sur l’intégralité de la double page comme pour accentuer la dangerosité du crocodile ou du dragon qui semblent pouvoir jaillir du livre à tout instant. Il utilise le format à la française et la verticalité de la simple page pour donner de la hauteur à la chaise ou au fauteuil mais aussi rendre l’éléphant ou l’immeuble plus imposants.
Dans les dernières pages, après la lettre Z, une collection de mots dans le désordre alphabétique reste à découvrir, et dans cette finale, l’auteur n’hésite pas non plus à empiler la locomotive, la voiture et le rhinocéros en les regroupant de façon incongrue comme tous trois rangés côte à côte dans un parking… Album ? Abécédaire ? Livre de coloriage ? Livre d’apprentissage de la lecture et de l’écriture ? Sans doute un peu tout à la fois… Grand livre-jeu c’est sûr pour le bonheur de tous les âges !

On trouvera à la date du 14 juillet une autre notice sur cet album, par Michel Driol.

 

Aujourd’hui on danse et demain on recommence

Aujourd’hui on danse et demain on recommence
Marie Poirier
Les grandes personnes, 2024

Invitation à danser sous forme de paysage en leporello

Par Edith Pompidou-Séjournée

Un livre cartonné en accordéon, c’est assez rare pour un grand format à la française comme celui-ci et d’autant plus exceptionnel qu’il est réversible totalement au service de l’album. Ce dernier comporte aussi une couverture noire sur laquelle se détachent deux enfants dont les corps sont ondulés et comme imbriqués tout en se répondant par symétrie. Petit clin d’œil au tableau « La danse » de Matisse, avec de telles silhouettes aux couleurs orangées ? Peut-être, mais ce qui surprend le plus ce sont leurs yeux fermés, à découvrir par la suite…
La couverture semble simuler comme un coffret pour le livre : sur ses rabats, on retrouve les légendes des deux phrases dansées de chacun des côtés du leporello. Derrière les rabats sont prodigués des conseils d’échauffement et différentes manières d’utiliser le livre pour bien danser. Celles-ci sont imagées sur le haut des deuxième et quatrième de couverture. Enfin, sur la partie basse, les mouvements correspondant aux illustrations sont dessinés et expliqués.
À l’intérieur de l’album, chaque image est entièrement sur fond bleu avec un sol orangé, les graphismes sont simples, les couleurs vives et saturées. Les illustrations sont constituées d’éléments de la nature (soleil, vague, rocher, arbre, …) ou du monde de l’enfance (ballon, cabane, joues, …) et si on déplie le livre entièrement, les différentes pages forment une seule et même grande scène pour chaque côté de l’accordéon.
Presque toutes les pages s’accompagnent d’un court texte descriptif, écrit en lettres majuscules noires. Chaque phrase nominale commence par « comme … » et invite à bouger telles les vagues de la rivière, les gouttes de pluie ou encore « le bateau qui glisse sur l’eau ». En outre, certains énoncés incitent plutôt à revenir au calme à la façon d’un « rocher posé dans le sable » ou d’une « cabane pour s’abriter » pour finalement arriver à la détente totale du « sommeil au début de la nuit » qui explique sans doute les yeux clos des deux personnages de la première de couverture. Véritable paysage à danser offrant des pistes ludiques, accessibles à tous, stimulantes pour un bon moment de partage entre petits et/ou avec les grands… !

 

 

Pom Pom Pomme Amos

Pom Pom Pomme Amos
Anne Cortey, Janik Coat

Grasset jeunesse, 2024

Tout en rondeur

Par Anne-Marie Mercier

Pour les amateurs de la série des histoires d’Amos, cet album ajoute une jolie pierre à l’édifice délicat qui construit ce presque personnage : animal proche du lapin par ses oreilles, de la chouette par ses grands yeux, il a un corps potelé d’enfant au milieu duquel un joli nombril montre qu’il n’a ni plumes ni poils. De plus, sa tête est bleue, ses oreilles et son corps sont rouges… Amos est une incarnation d’enfance, il ressemble à un dessin d’enfant. Les formes sont justes esquissées, ou remplies aux crayons de couleur sur un papier à gros grain.
ici, nous voyons Amos dans une activité encore plus simple : il se réveille, il a faim, il prend son petit déjeuner (thé fruité et pommes), il va faire un tour. Tout cela est rythmé par une petite chanson (« pom pom »), mais aussi par la déclinaison des différentes couleurs de pommes (jaune, vert, rouge) et par l’envie de décrocher la grosse pomme jaune qui luit dans le ciel.
C’est mince mais charmant, sensible aux petits bonheurs et adapté aux tout petits. Les pages ne sont cependant pas cartonnées et l’album est de format assez grand pour suggérer une découverte avec un adulte.

 

Norbert

Norbert
Marie Colot et Ariana Simoncini

Cot cot cot,  2024

Norbert : Un personnage en quête d’histoire

Par Lidia Filippini

Norbert est une toute petite idée, logée dans la tête de quelqu’un. Mais dans cette tête, il y a déjà beaucoup d’autres toutes petites idées en souffrance. De temps en temps, certaines s’étoffent. Elles se transforment en princesses, en fées ou en d’autres personnages incroyables et quittent soudain les lieux pour devenir des histoires. Norbert, lui, semble coincé dans sa minuscule prison pleine à craquer. Il n’en peut plus, Norbert, il crie, il hurle : « Hey, tête de linotte ! Tête de nœud ! Sors-moi de là ! » Mais rien n’y fait. Celui qui lui a donné un prénom semble l’avoir tout à fait oublié. Jusqu’à ce qu’un jour, une étincelle apparaisse…
Simple et facile à lire, cet album n’en aborde pas moins un sujet complexe : celui de la création littéraire. Le lecteur voit le personnage se construire peu à peu au gré de l’imagination de son auteur. Au départ, Norbert ressemble à un arbre tout noir avec quelques branches et quelques racines. Puis, quand l’écrivain repense à lui, il se retrouve pourvu de bras, de jambes et de dents. L’auteur hésite. Il fait de lui un prince, puis changeant d’avis, lui donne des ailes et une crête. Norbert est fou de rage. Il ne sera ni le héros d’un conte, ni une vulgaire poulette ! L’écrivain semble alors se désintéresser de lui.  Mais, tout à coup, alors qu’il n’y croyait plus, Norbert, éjecté hors de la tête, se retrouve sur une page blanche. Le personnage est libre, comme dans la pièce de Pirandello, Six Personnages en quête d’auteur. Il va pouvoir, aidé de son auteur, écrire sa propre histoire : celle que nous venons de lire !
Marie Colot propose ici un album original et riche dans lequel le lecteur, à chaque âge, trouvera de quoi s’interroger, ou juste s’étonner. Le choix d’un petit format carré, facile à manier est judicieux. Le lecteur a l’impression de se plonger dans un cahier intime et précieux. Les très belles illustrations d’Ariana Simoncini, dont Norbert est le premier album pour la jeunesse, ont su se saisir du texte. Les couleurs pastel sont propices à une douce rêverie. Les personnages, tous plus loufoques les uns que les autres, évoluent dans un univers onirique peuplé de références au voyage, mais aussi à la lecture. C’est un album réussi qui donne envie d’écrire à son tour des histoires !

Feuilleter sur le site de l’éditeur

Enfin tranquille !

Enfin tranquille !
Barroux
Seuil jeunesse, 2024

La sieste, c’est sacré

Par Anne-Marie Mercier

Un échassier (héron ?) tout blanc est bien planté sur ses deux pattes (vérifier dans Comment dorment les animaux ?). Il est au milieu d’un plan d’eau idéal (aquarellé de bleu clair) bordé de roseaux bordés de vert. Il dort : les Zzzz au-dessus de sa tête et son œil fermé le montrent. Sur le fond blanc se détache une grenouille verte qui lâche un joyeux CROAA. A la page suivante, les grenouilles se sont multipliées, et les CROAA aussi, le héron est réveillé. Il s’envole vers un endroit plus tranquille, le feuillage d’un arbre. Le même scenario se répète, avec un petit oiseau et son Cuiii. Il essaie le sol, une allée de jardin : même chose, cette fois avec une taupe : Frrrrrttt !
Nouvel essai, un désert parsemé de quelques cailloux et de buissons : enfin, l’endroit parfait, enfin seul ! Le héron s’endort et ronfle bruyamment. Un lapin fâché émerge du buisson…
La répétition, la simplicité des situations, l’humour et la chute sont parfaits, comme toujours chez Barroux.

Ö

Ö
Guridi
CotCotCot, octobre 2023

Plaidoyer sans parole pour protéger l’environnement tout en douceur et en poésie

Par Edith Pompidou-Séjournée

Histoire sans parole au titre énigmatique et aux illustrations assez minimalistes essentiellement en noir sur fond blanc, cet album ne peut, d’emblée, qu’interroger. Une petite note sur la quatrième de couverture précise l’intrigue, le titre « Ö » correspond au nom de l’ours qui a décidé de ne pas hiverner cet hiver. Ce nom n’est pas banal, il rappelle peut-être la tête de l’ours avec ses deux petites oreilles ou le grognement de celui-ci ou encore les interrogations suscitées par ce livre. Le lecteur découvrira par la suite que l’ours ne va d’ailleurs pas cesser de se questionner au fur et à mesure de ses découvertes dans la nature environnante. Le décor s’étend sur chaque double page comme si la neige blanche avait tout envahi. Il n’y a aucun cadre, juste la silhouette de l’ours et quelques éléments de la nature végétale ou animale avec qui l’ours semble communier. Le lecteur est comme plongé dans cette ambiance hivernale. L’ours se recouvre ainsi de la neige qu’il fait tomber d’un arbre, se coiffe d’un branchage et danse, puis s’arrête face à un cerf dont les bois font écho à la couronne de branches qu’il s’est mise sur la tête. Un élément construit par l’homme apparaît ensuite : il s’agit d’un bonhomme de neige qui semble surprendre l’ours par sa silhouette. Il regarde ensuite son reflet dans le sol gelé, il patine sur la glace mais bientôt il réalise qu’elle se fissure et s’arrête. Alors il découvre un petit élément avec une tache légèrement colorée de jaune. On peine à distinguer de quoi il s’agit. Et si l’ours semble d’abord l’ignorer pour jouer à faire des empreintes, couché dans la neige, observé par de petits oiseaux, il finit par s’approcher et déterrer l’objet : on réalise alors qu’il s’agit d’un sac de déchets. L’ours paraît stupéfait mais il les prend et les dépose dans une poubelle avec d’autres colorés en vert. Il s’en va, retourne dans la forêt qu’on imagine profonde car ses arbres tiennent cette fois une grande partie de l’illustration. L’ours y disparaît et sur la troisième de couverture, on ne distingue plus que ses yeux sur fond noir… Cet album pourrait très bien servir de support de production orale ou écrite pour des enfants dont le capital sympathie de cet animal n’est plus à démontrer. Mais l’album aborde surtout de manière très poétique et juste des questions environnementales majeures qu’il est parfois difficile d’aborder avec les plus jeunes sans tomber dans un discours prescriptif et moralisateur, comme le réchauffement climatique ou la gestion des déchets.